Les États-Unis sont prêts à demander l’exclusion de la Russie de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Et d’ailleurs, ils poursuivront cet objectif. Ce qui comprend un embargo sur le pétrole russe, même sans accord avec les alliés européens.
“Une éventuelle interdiction du pétrole russe aurait des conséquences catastrophiques pour le marché mondial”. C’est ce que déclarait hier le vice-premier ministre russe, chef de l’énergie, Alexandre Novak. Il a parlé d’une flambée imprévisible des prix, même au-delà de 300 dollars le baril.
Côté britannique, Boris Johnson déclarait hier que le boycott du pétrole et du gaz russes est une option “actuellement sur la table”. En répondant à une question sur les propos d’Antony Blinken sur les “discussions très actives” entre les États-Unis et les alliés européens concernant un éventuel embargo sur le pétrole russe.
“Je ne pense pas que Tony Blinken se soit trompé. Dans le sens où nous avançons tous très vite et voyons quelque chose que nous n’aurions peut-être jamais envisagé il y a deux ou trois semaines”. Ainsi s’exprimait le Premier ministre britannique, lors d’une conférence de presse à Downing Street. “Nous devons évaluer comment nous pouvons sortir le plus rapidement possible de la dépendance aux hydrocarbures, au pétrole et au gaz russes. Nous le faisons tous, nous sommes tous sur le même chemin”, ajoutait-il.
Rappelons par ailleurs que l’Union européenne se prépare à discuter d’un nouveau paquet de sanctions contre la Russie de Vladimir Poutine. Et ce, si elle n’arrête pas son invasion de l’Ukraine. On parle aussi de mesures contre le secteur de l’énergie. Mais tous les pays de l’UE ne pensent pas de la même manière.
Une loi sur l’arrêt des produits énergétiques en provenance de Russie sur le point d’être approuvée
Le Congrès américain se dirige vers l’approbation d’un projet de loi “visant à interdire les importations de produits énergétiques en provenance de Russie. Et à suspendre aussi les relations commerciales normales avec la Russie et la Biélorussie”. Quatre députés- les dirigeants de la House Tools Committee, le Républicain Kevin Brady et le président Richard Neal, et la commission des finances du Sénat, le Républicain Mike Crapo et le président Ron Wyden- ont annoncé leur intention de finaliser le projet de loi. Il donnera également à la Maison Blanche le pouvoir d’augmenter les tarifs pour le commerce avec les deux pays.
En outre, le texte obligera le représentant américain au commerce à user de l’influence américaine pour obtenir la suspension de la participation de la Russie à l’OMC et à d’autres organisations internationales.
