A quoi faut-il s’attendre pour l’année 2022? Peut-on espérer une meilleure année sur les plans politique et économique?
Il est clair que l’année 2022 mettra en avant les prochaines élections législatives. Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie, analyste et commentateur politiquepropose une rétrospective de l’année 2021. Ainsi que ses perspectives pour l’année 2022.
Il déclare dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: “Nous ne savons pas qui a mené sa campagne électorale ni comment. Il n’a pas jugé utile de mener une campagne pour nous expliquer ses vues et son projet pour la Tunisie. L’emprisonnement de son adversaire politique et une prétention de ne pas profiter du son silence forcé ayant convaincu ses électeurs du bienfondé éthique de ce mutisme. Les mauvais tours du cheikh Mephistopheles désireux de griller définitivement son lieutenant Mourou ont fini par ouvrir la voie a un raz de marée électoral. Toutefois, les dernières actions contre les sbires islamistes pourraient augurer d’un regain de détermination a condition de ne pas être aussi ephemeres et dépourvues d’aboutissement judiciaire que les arrestations et assignations à résidence décretées après le 25 juillet. ”
Affronter l’année 2022 avec la perspective d’un effondrement économique
Et de poursuivre: “En plus du scepticisme réservé en Tunisie et à l’étranger a la loi de finances 2022 en raison de son incapacité de consacrer les principes de justice fiscale, de relance de l’emploi et de la lutte effective contre la fraude, l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et les situations de rente administrative et économique tant décriées et vilipendées, nous nous retrouvons confrontés au tout début de cette nouvelle année a une expérimentation politico-électronique déjà contestée avant son démarrage en raison de la faiblesse de son fondement juridique et des risques techniques rendus encore plus évidents par le démarrage titubant du pass sanitaire électronique covid19.
Utiliser les Tunisiens comme des cobayes !
En plus de la frustration des Tunisiens à l’étranger apparemment exclus de cette consultation, cette situation risque d’ouvrir une nouvelle ère d’indécision alimentée par une vague de contestation politique et d’attentisme économique et social qui relégueront encore une fois au second plan les réformes tant attendues par les opérateurs tunisiens et exigées comme un préalable a toute assistance par nos partenaires étrangers pour éviter le naufrage économique qui guette notre pays. Pays tellement apprécié et jalousé dans le passé, la Tunisie a-t-elle été frappée par une malédiction et jetée en pâture entre les mains d’apprentis sorciers depuis 2011 qui n’ont pas cessé d’utiliser les Tunisiens comme des cobayes pour s’adonner a des expérimentations d’un romantisme exalté aux conséquences économiques et sociales et peut être même sécuritaires potentiellement désastreuses?
Puis, il ajoute: “Il est de notre droit de connaitre le péché que nous avons commis pour mériter un châtiment pareil et affronter l’année 2022 avec la double perspective d’un effondrement économique et d’une aventure politique aux contours incertains et au dénouement imprévisible et redouté par de nombreux tunisiens et partenaires étrangers?.”
En somme, l’année 2022 connaîtrait probablement des rebondissements et pourrait nous réserver des surprises. Espérons qu’elles seront bonnes!