Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Sami Tahri a critiqué le fait que le gouvernement opte pour la cession des entreprises publiques pour mobiliser des fonds. Alors qu’il refuse la réforme fiscale et la lutte contre la corruption.
Le gouvernement n’a pas l’intention d’introduire une réforme fiscale ni de lutter contre l’évasion fiscale et la corruption. Dit-il. Pour lui, ces actions« ne servent pas les intérêts des lobbies». Dans ce contexte, Sami Tahri a fustigé les propos du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Investissement Ali Kooli qui avait déclaré à l’agence Reuters que l’Etat aurait opté pour la cession de quelques entreprises publiques , soulignant l’échec du gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire dans le pays.
« Le gouvernement a occulté les dossiers urgents et brûlants qui intéressent les citoyens et a omis de les traiter, préférant se rabattre sur des solutions temporaires » a-t-il dit, soulignant le refus de la centrale syndicale de la cession des entreprises publiques.
« Des mouvements de protestation ont eu lieu dans diverses régions du pays et plusieurs entreprises économiques ont été impactées par la crise sanitaire, ayant causé la perte d’emplois d’un grand nombre de travailleurs » a-t-il ajouté.
En effet, Tahri a précisé que ni le gouvernement, ni aucun responsable dans le pays n’a le droit de décider de la cession des entreprises publiques qui, en l’absence d’investissements extérieurs, sont considérées comme «des axes stratégiques et un levier de l’économie tunisienne ». Il plaide , dans ce sens, pour la restructuration et le sauvetage des entreprises en difficulté.
La commission administrative de l’UGTT s’est réunie aujourd’hui. Et ce dans un hôtel dans la banlieue de Gammarth pour examiner, notamment, l’évolution de la situation dans le pays. Dans son ordre du jour également, la réunion de la commission 5+5 qui se déroulera jeudi prochain.
Avec TAP