Aujourd’hui, une question taraude le monde entier: quels pays ont procédé à la vaccination de leur population et dans quelles proportions? Comme c’est le cas de la Chine qui annonce la vaccination de 4 500 000. Mais quel vaccin la Chine a-t-elle utilisé?
Il s’avère que la Chine, il y a quelques jours de cela, a donné son approbation à la mise sur le marché de son vaccin développé par Sinopharm, avec l’Institut des produits biologiques de Pékin. D’ailleurs, selon certains médias occidentaux, le vaccin sera également diffusé dans les pays en voie de développement, comme l’Egypte. Sachant que le taux d’efficacité de ce vaccin s’élève à 79%.
Par ailleurs, les Etats-Unis ont aussi commencé à vacciner leur population (4 225 756). Et ce, en utilisant le vaccin Pfizer-BioNTech qui a prouvé son efficacité à 95% dans la prévention de la Covid-19.
En outre, la quasi-majorité des pays européens utilisent le vaccin Pfizer-BioNTech. Alors, quelle est la réalité du terrain dans certains pays, comme la France par exemple ?
Le cas français
Ainsi, le Dr Belkahia Radhi, médecin anesthésiste-réanimateur au CHU d’Amiens, revient sur le cas de la France. Il estime via son post que la France a fait un raisonnement particulier qui paraissait séduisant en théorie. Mais qui s’avère être catastrophique et difficile à tenir.
Et de poursuivre: “Elle s’est dit que plus de 90% des décès et des patients en réanimation sont des patients très âgés et qui vivent en EHPAD. Donc, si on veut diminuer les hospitalisations et baisser le nombre de morts, c’est eux qu’il faut vacciner en premier. Le problème est que pour ces personnes, la logistique est très lourde. Il faut que le vaccin arrive à eux. Car elles ne peuvent pas se déplacer. Ni se rendre dans des centres de vaccination massive non plus. Or, la nature du vaccin de Pfizer et les modalités de transport et de conservation ont rendu les choses compliquées.”
Avant d’ajouter: “De plus, la lourdeur administrative avec l’obligation de demander l’accord des patients par écrit (souvent en convoquant la famille) et la nécessité d’organiser une consultation pré-vaccinale font perdre 4 à 5 jours (délai de rétractation).”
Selon lui, la question qui devrait être posée est de savoir comment ré-axer les futurs vaccinés. La réponse est claire, déclare-t-il: “Il faut obtenir et répertorier l’accord des futurs vaccinés tout de suite, en amont; et tenir un registre des refus.”
Et de conclure: “De ce fait, la consultation pré-vaccinale réalisée quelques minutes avant la vaccination (allergie…) doit inclure les personnes âgées hors Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), suivie des soignants; en fonction des stocks restants hors personnes âgées. Et enfin l’optimisation de la gestion des stocks.”