Le président Kaïs Saïed a mis en garde, lundi, contre “ceux qui cherchent à faire imploser l’Etat de l’intérieur, en portant atteinte au bon fonctionnement de ses institutions”.
Dans une allocution à l’ouverture de la réunion du Conseil supérieur des Armées et diffusée sur le portail de la présidence de la République, Kaïs Saïed a affirmé que “la Tunisie vit actuellement l’une des périodes les plus graves. Le danger nous guette de l’intérieur comme de l’extérieur”. Et de rassurer : “Les forces sécuritaires et de l’Armée sont prêtes à faire face à tout danger terroriste et tentative de déstabilisation”.
Le président Kaïs Saïed, chef suprême des forces armées a, toutefois, reconnu que la Tunisie traverse une situation délicate, sans précédent. Il a évoqué de nombreux défis à relever pour la prochaine période.
Kaïs Saïed a estimé que certains événements répétés, survenus récemment dans le pays ne sont pas “naturels”. Il a mis l’accent sur des tentatives orchestrées de déstabiliser l’Etat”.
Dans ce contexte, Kais Saied, chef suprême des forces armées a accusé des parties, sans les citer, d’entraver le bon fonctionnement du service public. Il a assuré que les Tunisiens “sont au courant de tout ce qui se passe”.
Légitimité des protestations
Par ailleurs, Saïed a estimé que les mouvements sociaux déclenchés dans certaines régions sont similaires à ceux qui ont eu lieu en décembre 2010. “Ces protestations sociales prouvent que la première décennie de la Révolution n’a pas apporté une réponse adéquate aux aspirations des Tunisiens”. A-t-il conclu.
Il a évoqué “la légitimité des protestations, tant qu’elles sont pacifiques dans le cadre du respect de la loi et des institutions”.
“La réunion du Conseil supérieur des Armées a été consacrée à l’examen de la situation générale dans le pays et du rôle des forces armées durant cette période”. Indique un communiqué de la présidence.
Le chef de l’Etat a, à cette occasion, réaffirmé sa “pleine” confiance en les unités militaires et sécuritaires. Il a réitéré leur détermination et leur aptitude à préserver les institutions de l’Etat.
Avec TAP