Durant les huit premiers de l’année en cours, la Tunisie a exporté 74,1 mille tonnes de dattes. Et ce, pour une valeur de 496,3 millions de dinars. Contre 77,9 mille tonnes exportées durant la même période de 2019.
La Tunisie pourrait doubler ses exportations. Le manque à gagner à l’export des dattes tunisiennes vers six marchés est actuellement estimé à 79,9 mille tonnes. En effet, la Tunisie pourrait augmenter ses exportations de dattes vers l’Inde (9 mille tonnes / +600%), la France (31,2 mille tonnes/+170%), le Maroc (20,9 mille tonnes/+65%), la Turquie (3,1 mille tonnes/+146%), l’Allemagne (6,1 mille tonnes/+58%) et l’Italie (4,6 mille tonnes/+55%).
Selon l’Observatoire national de l’Agriculture, l’exportation des dattes tunisiennes vers certains marchés est confrontée notamment à des droits de douane exorbitants. Par exemple, l’Inde, la Turquie et les USA imposent respectivement des tarifs de 25%, 15% et 8,4%.
S’ajoute à ce défi la tendance du marché marocain (1er importateur de dattes tunisiennes) à l’autosuffisance. Et ce, à l’horizon 2025. Notons que le Maroc importe de Tunisie la moitié des besoins de son marché local. Le Maroc se prépare aussi à l’implantation d’environ un million de palmiers.
L’exportation des dattes tunisiennes est aussi confrontée à la concurrence des dattes iraniennes et algériennes. A titre d’exemple, l’Algérie a pu augmenter sa production pour atteindre 1,2 million de tonnes en 2019. Contre 427 mille tonnes en 1999.
Face à ces défis, la Tunisie est ainsi appelée à prendre un ensemble de mesures en vue d’améliorer la productivité, la qualité et la compétitivité.