La commission administrative sectorielle de l’enseignement de base menace d’observer une grève administrative. Et elle l’annonce pour le 7 avril.
En effet, à peine le temps pour le nouveau ministre de l’Education, Mohamed Hamdi, de s’installer au ministère. Et déjà la Fédération générale de l’enseignement de base relevant de l’UGTT communique ses 21 revendications. D’ailleurs, la fédération les annonçaient dans un communiqué rendu public récemment. De ce fait, elles ciblent tous les aspects de la profession.
Ainsi, la même source avance trois raisons principales qui motivent la grève. D’abord, la dégradation du pouvoir d’achat des enseignants et instituteurs. Ensuite, la détérioration de l’infrastructure des établissements scolaires. Enfin, la fédération évoque l’existence « d’une guerre contre l’école publique et ce à travers les actes de violence ». Voici donc, dans le détails, la liste des revendications.
La majorité des revendications sont matérielles
– Adoption d’une loi sur la criminalisation de tout acte de violence contre le corps enseignant et les établissements scolaires.
– Lancement d’un dialogue national sur la réforme du régime éducatif; y compris le système d’évaluation et les horaires de la semaine bloquée.
– Amélioration des conditions de travail en fournissant les ressources humaines nécessaires. Et ce, à l’instar des ouvriers, secrétaires, agents d’encadrement.
– Application immédiate de l’article 22 bis du statut sectoriel. Et ce, en recrutant les titulaires de la licence en sciences de l’éducation. En tant qu’enseignants d’écoles primaires stagiaires, au titre de l’année 2019-2020.
Mais aussi
– Recrutement d’enseignants suppléants, en leur assurant la sécurité sociale.
– Titularisation des agents vacataires.
– Valorisation des diplômes des diplômés des Instituts Supérieurs de Formation des Maîtres.
– Appliquer l’article 48 du statut de base; à savoir la retraire à 55 ans suite à 35 ans de service.
– Faire bénéficier tous les fils des enseignants de la bourse et du logement universitaire pendant tout leur cursus.
Primes à tout-va
– Octroi d’une prime spécifique d’installation (+75% du salaire brut) pour: les directeurs; assistants directeur; assistants pédagogiques; instituteurs chargés de mission administrative; attachés.
– Faire bénéficier les assistants pédagogiques de la prime des zones rurales.
– Revoir à la hausse la prime des zones rurales.
– Création de la prime de permanence et de la prime de responsabilité pour les directeurs des écoles primaires.
– Faire bénéficier tous les enseignants de la gratification de fin de service et de la prime de pénibilité.
– Prime d’encadrement et de formation à tous les intervenants dans les stages des titulaires de licence en sciences de l’éducation.
Et encore…
– Lancement des négociations sur l’amélioration des conditions des enseignants mal-voyants. – Deux promotions exceptionnelles pour les titulaires de licence de l’Institut Supérieur de l’Education et de la Formation Continue, depuis 2018. – Accorder deux promotions exceptionnelles pour les titulaires de maîtrise et valoriser leur cursus universitaire.
Mais quel impact pour les augmentations revendiquées?
Par ailleurs, rappelons que le ministère de l’Education a estimé la valeur des revendications du syndicat de l’enseignement secondaire en avril 2018. Leur coût s’élevait à 506 millions de dinars.