Le frikeh ou freekeh est la nouvelle star des assiettes. Tout le monde parle des vertus de cette nouvelle céréale inconnue auparavant en Europe. Et pourtant le frikeh est connu depuis 5000 ans au Moyen-Orient. Sa première mention fut trouvée à Bagdad dans un livre de cuisine du treizième siècle. Le frikeh c’est aussi l’histoire d’une légende, celle des paysans obnubilés par les impôts de l’Empire Ottoman. Ils eurent l’idée de garder une partie de leur blé en le récoltant avant les moissons. Ensuite, ils l’ont mis sur le feu pour empêcher sa germination et son pourrissement. Cette histoire pourrait expliquer la saveur assez sucrée et le petit goût fumé de cette céréale .
Le frikeh, la nouvelle star des assiettes
Le frikeh est une variété de blé dur cueilli avant sa maturité d’où son surnom de blé vert. Il est ensuite grillé, puis séché au soleil ou torréfié et se consomme entier ou en version concassée, comme une semoule. Il se prête à toutes sortes de préparations: risotto, soupe, pain et dessert.
Au Maghreb, le frikeh est utilisé pour les soupes traditionnelles, telles que la chorba frik. Si cette céréale séduit tant c’est surtout pour ses bienfaits. En effet, elle est deux fois plus riche en fibres que le quinoa et quatre fois plus que le blé complet. De plus, elle est riche en minéraux, protéines et antioxydants (calcium, fer, zinc, potassium, vitamine B, probiotiques). De plus, le frikeh limiterait le risque de cancer du côlon et du diabète car son indice glycémique est au plus bas.
Le champion du grain peut se cuire de plusieurs façons simplement et rapidement. Cuit dans une casserole d’eau salée, revenu à la poêle façon pilaf, risotto avec le bouillon ou toasté. Les autres céréales n’ont qu’à bien se tenir. Car ce grain oublié risque de s’imposer dans les placards de tous les gourmets.
Nous avons dans notre langage tunisien le mot “Frique” qui désigne la même chose que “Frikeh”, probablement mot d’origine berbère