Oxford Business Group vient de publier un OBG Business Barometer sur la Tunisie, aujourd’hui lors d’une table ronde tenue à Tunis. Le baromètre a ciblé plus de 300 chefs d’entreprises publiques et privées en Tunisie. Pour alimenter le débat, des chefs d’entreprise et des banquiers ont été invités pour commenter les résultats.
Il s’agit d’un premier sondage d’Oxford Business Group en Tunisie. Ce travail a montré bel et bien que les PDGs sont relativement optimistes loin de toutes perspectives négatives : 77% ont des “attentes positives” et/ou “très positives” quant aux conditions commerciales locales dans les 12 prochaines années.
Il en ressort des résultats de l’enquête que près de la moitié des répondants (49%) prévoient une croissance du PIB de 2 à 3% en 2018, ce qui indique une grande part d’optimisme chez les PDG et les responsables des entreprises.
À la question “De quel leadership la Tunisie a besoin ?“, la plupart des sondés affirment que le pays a un grand besoin de compétences en leadership, (plus de 40%), plus de 15% soutiennent l’idée que la Tunisie a besoin de compétences en R&D et plus de 10% des interrogés estiment que la Tunisie a un grand besoin en matière de service à la clientèle.
A la question “Comment jugez-vous le plan de développement stratégique 2016-2020 du gouvernement comme outil pour relancer l’économie tunisienne?“, 70% jugent que ce plan est “insuffisant” (20%), ou “très insuffisant” comme moyen pour la relance de l’économie tunisienne. Cependant, seuls 2% des interrogés considèrent que ce plan de développement est adéquat.
À la question : “Quel est le niveau de transparence requis pour faire des affaires en Tunisie par rapport aux autres pays de la région?”, la majorité des interrogés estime que le niveau de la transparence demeure élevé après 2011. Moncef Boussanouga Zammouri, Managing Director de KPMG, a indiqué lors son intervention, que l’enquête en question a été menée dans les règles de l’art et vise à donner une image fidèle de la Tunisie. Elle a été réalisée sur terrain à travers des contacts directs avec des chefs d’entreprise. L’enquête va relater ce que pensent les hommes d’affaires sur un certain nombre de sujets, notamment en ce qui concerne la situation de l’économie tunisienne pour 2018.
Dans le même contexte, il a regretté le fait que si on compare les chiffres présentés par différentes études, l’on découvre qu’ils se contredisent, soulignant le danger que de relayer de faux chiffres par les médias. Ainsi, il a indiqué qu’il œuvre pour que l’information soit crédible.