L’administration électronique permettra de fournir des recettes financières de 62 milliards de dinars sur une période estimée entre 10 et 15 ans, déclare le directeur général de l’Ecole nationale des finances, Abdelkader Labaoui aux médias.
Pour lui, cette somme est l’équivalent de 50% du PIB de la Tunisie. Ainsi, la numérisation de l’administration permettra de mieux mobiliser des recettes additionnelles pour la trésorerie de l’Etat d’après l’interlocuteur.
Dans le même contexte, il a précisé que la Tunisie a fait des progrès dans le processus de la numérisation de l’administration même s’il reste encore des efforts à faire. La numérisation permettra aussi d’après l’interlocuteur de lutter contre la corruption. «Grâce à l’utilisation d’une application pour obtenir un service administratif le fonctionnaire ne pourra pas intervenir pour avantager des personnes au détriment d’autres personnes», précise-t-il. L’administration électronique, soutient-il, créera davantage de services rapides mais également plus de transparence.
Six ministères tunisiens sont déjà des e-administrations
Etant une des priorités du gouvernement d’union nationale, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maârouf, avait indiqué que six ministères sont aux normes de l’administration électronique. Dès que le Bureau d’ordre reçoit un dossier ou une demande, le dossier/la demande suit un parcours électronique. Ainsi, grâce à l’administration électronique, la traçabilité des demandes et dossiers est assurée.
Il est à rappeler que le secteur des Tic représente 4.6% du PIB. Notons aussi qu’il s’agit d’un secteur qui réalise six milliards de dinars dont 20% en 2016 proviennent de l’exportation des services. En 2016, le nombre des diplômés en TIC était de l’ordre de 10.500. La contribution du secteur à l’effort de l’emploi demeure faible, uniquement 2,8% en 2016.