Interpellé sur la loi relative aux incitations fiscales, et ce, lors d’une conférence sur « Les politiques d’investissement et le positionnement des marchés arabes », tenue aujourd’hui au siège de la Bourse de Tunis, Khalil Abidi, directeur général de la FIPA, a déclaré à leconomistemaghrebin.com que la loi sur l’investissement comportait uniquement des incitations financières mais il manquait, jusqu’à hier, une loi sur les incitations fiscales. « C’est chose faite », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que « le ministère des Finances et la FIPA ont travaillé de concert. Les deux équipes qui ont planché sur les deux projets sont pratiquement les mêmes. Au début, on voulait introduire les incitations fiscales dans le Code de l’investissement. Par la suite, on a pensé à mettre ces incitations dans des textes fiscaux ».
A présent, a affirmé le directeur général de la FIPA, nous disposons d’un cadre légal complet. La vision est maintenant claire en ce qui concerne l’investisseur.
« Les deux lois se complètent parce qu’elles vont vers les mêmes objectifs (lutte contre le chômage, développement régional, montée en valeur ajoutée et en gamme…). », précise-il.
S’agissant de l’impact de cette loi sur le développement régional, M. Abidi a tenu à clarifier qu’il faut, toutefois, comprendre qu’il n’y a pas une loi qui répond complètement à des objectifs bien déterminés. La loi donne des incitations. Aujourd’hui, il faut se poser la question : est-ce que c’est suffisant de donner des incitations pour développer les régions intérieures ? La réponse est évidemment non. La loi servira à attirer les investisseurs vers les régions à qui il faudra accorder plus d’autonomie afin qu’elles puissent améliorer leur attractivité dans un cadre d’une plus grande émulation. Il faut aussi assurer un cadre de vie agréable à l’investisseur.