Kaïs Allani, membre du bureau politique d’Afek tounes et coordinateur du Laboratoire socio-économique, dévoile à leconomistemaghrébin.com les réalisations du laboratoire en 2016, ses objectifs pour 2017 et sa vision sur la situation économique du pays.
En marge d’une conférence de presse, tenue hier, 1er février, par le parti, Kaïs Allani a indiqué que le laboratoire est l’instance qui a rédigé le programme électoral de 2014. Pour 2017, le laboratoire se chargera de la rédaction de la motion socio-économique à l’occasion de la tenue du deuxième congrès du parti qui se tiendra fin mars.
Il a indiqué que le laboratoire a déjà commencé l’élaboration du programme électoral des prochaines élections municipales : « Nous aurons un socle national commun qui va pouvoir inspirer les régions avec lesquelles on va travailler pour l’écriture du programme électoral. Chaque région aura son propre programme électoral à l’occasion de ces élections », précise-t-il.
Répondant à notre question relative aux défis socio-économiques de la Tunisie, notamment en ce qui concerne la hausse vertigineuse des prix, Kaïs Allani a considéré que toutes les solutions tournent autour du modèle social-libéral que le parti défend : « Aujourd’hui, on ne peut pas espérer faire progresser et satisfaire les attentes du citoyen si on n’arrive pas à redresser notre système d’éducation qui est un pilier essentiel pour faire face à la mondialisation », dit-il.
A propos du secteur de la santé, notre interlocuteur a affirmé qu’un pays ne peut pas progresser sans un régime de santé inclusif touchant tous les citoyens. Et d’indiquer que l’Etat doit veiller sur ces deux volets, à savoir la santé et l’éducation.
Cependant, il n’en n’est pas de même pour l’économie, notre interlocuteur considère que l’Etat doit lever le pied sur les secteurs concurrentiels et se dédier davantage aux secteurs sensibles qui impactent directement le quotidien du citoyen tels l’électricité, l’eau, le transport public, la santé et l’éducation : “Le secteur du transport aérien devrait être libéralisé car il est en train de perdre beaucoup de sa compétitivité”, propose-t-il.
Et de renchérir :« Libéraliser l’économie permettrait de créer plus facilement des entreprises, d’investir plus facilement, d’avoir une administration plus efficace et plus moderne », explique-t-il.
Ainsi pour Kaïs Allani, créer plus d’entreprises signifierait augmenter les postes d’emploi et par ricochet, améliorer le pouvoir d’achat.
Par ailleurs, il a affirmé la volonté du parti de réduire l’imposition sur les entreprises, « parce que l’imposition est un frein », conclut-il.