En tout, 7548 projets industriels, promus entre 2005 et 2015, qui auraient procuré 236 mille emplois, n’ont pas été réalisés. Autrement dit, la moyenne comprend 600 projets par an non réalisés, d’après une étude de l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII).
Or les difficultés dans la conduite des projets résident en grande partie dans la complexité des procédures administratives. Mais face à l’instabilité politique qu’a connue le pays, ces dernières années, des problèmes d’ordre socioéconomiques ont surgi.
Ce qui n’encourage guère l’investissement, prévoit l’étude. 900 projets sont restés, depuis le 14 janvier 2011, lettre morte. Et pour cause : les incessants blocages et revendications qui ont caractérisé toute cette période. L’étude a révélé que 34% des projets non réalisés correspondent au secteur des industries agroalimentaire, puis celui de l’industrie mécanique et enfin l’électrique avec 17%.
Côté chiffres
Le montant des investissements non réalisés s’élève à 12,5 milliards de dinars, dont 5 % de projets très importants, où le coût de l’investissement dépasse plus de 5 milliards de dinars.
Qu’en est-il de la répartition régionale ?
L’étude a montré que les trois quarts des projets dans la région de l’Est n’ont pas été réalisés. Cela dit, en 2008, à l’issue des mouvements sociaux qu’a connus Gafsa, le développement régional a été laissé pour compte au profit des technopôles régionaux, qui n’ont pas encore vu le jour.