Voilà une étude qui jette un (léger) doute sur l’innocuité de la cigarette électronique. De plus en plus utilisé à travers le monde, ce dispositif qui constitue souvent une alternative à la cigarette n’est pas en effet dénué de risques.
Telles sont les conclusions d’une étude publiée dans la revue New England Journal of Medicine, dans laquelle 15 cas d’accidents relatifs à l’utilisation de la e-cigarette ont été recensés. En effet, menée entre octobre 2015 et juin 2016, cette étude décrit 15 cas de brûlures, la cigarette électronique utilisée ayant pris feu ou ayant explosé spontanément.
Les blessures décrites sont de gravité variable, engendrées par des brûlures thermiques ou chimiques, elles prédominent au niveau de la face (20%), des mains (33%) et de la cuisse ou l’aine (53%). Les brûlures dont les répercussions sont à la fois esthétiques et fonctionnelles, ont dans certains cas nécessité le recours à la chirurgie ou une prise en charge en milieu intensif.
Les explosions en question auparavant considérées comme rares, sont en augmentation, en comparaison avec le nombre de 25 cas similaires d’explosions d’e-cigarettes enregistrés durant la période qui se situe entre de 2009 et 2014 au Royaume-Uni.
Ces incidents pourtant minimes par rapport aux dangers mortels liés au tabac, dont les victimes se comptent par millions rappelons le, renvoie à la question de la réglementation de la e-cigarette. Compte tenu du risque d’explosion et donc du risque pour la sécurité de l’utilisateur, il s’agit de renforcer les normes de fabrication et de surveillance de ce dispositif. Or, n’étant pas répertorié comme un produit de santé, la cigarette électronique échappe à l’encadrement auxquels les produits de santé sont soumis.
Entre réticence et engouement, la cigarette électronique ne sera pas délaissée de sitôt, bien au contraire. Aux décideurs d’en prendre conscience et de faire en sorte d’encadrer au mieux sa vente et son utilisation.