Initialement prévue vendredi après-midi, l’adoption du texte final pour lutter contre le réchauffement climatique a finalement été repoussée à ce samedi matin, 9 heures. La cause du blocage ? L’absence d’un accord contraignant sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique.
Le négociateur américain, Todd Stern, souhaite modifier l’article 6 sur le financement en changeant l’expression «les pays développés doivent participer», en «on attend des pays développés» qu’ils payent les 100 milliards de dollars par an. Ainsi, John Kerry, soutenu par le groupe de l’ombrelle [Etats-Unis, Canada, Australie, Japon] ne souhaite pas d’engagement ferme. In fine, l’on est revenu à l’avant Copenhague. Ceux qui espéraient un accord contraignant devraient se contenter d’un engagement a minima.
Washington refuse ainsi de voir inscrit dans le futur accord le montant de 100 milliards de dollars par an que les pays développés se sont engagés en 2009 à mobiliser d’ici 2020. Selon des sources proches des négociations, le secrétaire d’Etat américain est resté ferme sur cette question.
Laurent Fabius, qui a reçu John Kerry dans son bureau de la présidence de la COP21, a néanmoins réaffirmé dans une déclaration à la presse, qu’il entendait présenter samedi à 9h, après d’ultimes ajustements, un « texte final ».
S’agissant d’un consensus sur 1,5 ou 2 degrès de réchauffement, le projet d’accord opte pour une position intermédiaire : contenir la hausse de la température moyenne « bien en dessous de 2 ºC », et « poursuivre les efforts pour limiter une hausse des températures à 1,5 ºC »