Au moins 30 morts et 126 blessés, tel est le premier bilan officiel de la violente explosion qui s’est produite ce samedi matin à un carrefour du centre d’Ankara, la capitale turque.
L’explosion s’est produite devant la principale gare ferroviaire de la capitale turque, devant laquelle défilaient des centaines de manifestants participant à une marche pacifiste contre la reprise des violences entre les forces de sécurité turques et les séparatistes kurdes dans le sud-est du pays. Parmi les organisateurs de la manifestation figurait le Parti de la démocratie des peuples (HDP, pro-kurde, gauche).
L’hypothèse d’un acte terroriste est privilégiée et une enquête est en cours pour savoir s’il s’agit là d’un attentat suicide.
Cette double explosion intervient près de trois mois après un attentat suicide, attribué au groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui avait fait 32 morts parmi des militants de la cause pro-kurde.
Dans la foulée de cette explosion, de violents affrontements ont repris entre l’armée turque et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), faisant voler en éclat un fragile cessez-le-feu qui tenait depuis mars 2013.
Cette explosion intervient aussi à l’approche d’élections législatives convoquées par le président Erdogan pour le 1er novembre.