En utilisant ce site, vous acceptez la Politique de confidentialité et les Conditions d'utilisation.
Accept
Leconomiste Maghrebin
  • Accueil
  • Idées
    • Analyse
    • Chroniques
    • Interviews
  • Economie
    • Conjoncture
    • Finance
    • Environnement
    • Emploi
    • Consommation
    • Economie internationale
  • Entreprise
    • Industrie
    • Agriculture
    • Sciences et technologies
    • Business
    • Energie
    • Services
  • Nation
    • Education
    • Politique
    • Société
    • Régions
    • Talents
    • Météos
  • Maghreb
  • Afrique
  • Monde
  • Culture
    • Arts
    • Livres
    • Médias
  • Bien-être
    • Santé
    • Sport
    • Style de vie
En lisant: Tunisie : Ne pas (re)tomber dans un Etat policier
Partager
Notification Voir Plus
Dernières nouvelles
Cybersécurité et le quantique
Kaspersky alerte : le quantique menace la cybersécurité
A ne pas manquer Sciences et technologies
Besma Loukil prend la tête du Conseil d’administration de Tunisair
A ne pas manquer Conjoncture Economie
Mendicité
Mendicité – On en voit de toutes les couleurs
A ne pas manquer Chroniques Idées
déficit énergétique
Tunisie : La production pétrolière chute à moins de 50 barils par jour
A ne pas manquer Energie Entreprise
Trump et Musk
Trump qualifie Musk de « catastrophe »
A ne pas manquer International
Aa
Aa
Leconomiste Maghrebin
  • Economie
  • Entreprise
  • Monde
  • Accueil
  • Idées
    • Analyse
    • Chroniques
    • Interviews
  • Economie
    • Conjoncture
    • Finance
    • Environnement
    • Emploi
    • Consommation
    • Economie internationale
  • Entreprise
    • Industrie
    • Agriculture
    • Sciences et technologies
    • Business
    • Energie
    • Services
  • Nation
    • Education
    • Politique
    • Société
    • Régions
    • Talents
    • Météos
  • Maghreb
  • Afrique
  • Monde
  • Culture
    • Arts
    • Livres
    • Médias
  • Bien-être
    • Santé
    • Sport
    • Style de vie
Vous avez un compte existant ? Sign In
Follow US
  • Advertise
Leconomiste Maghrebin > Blog > Idées > Chroniques > Tunisie : Ne pas (re)tomber dans un Etat policier
Chroniques

Tunisie : Ne pas (re)tomber dans un Etat policier

Béligh Nabli
2015/04/07 at 12:33 PM
par Béligh Nabli 6 Min Lecture
Partager
Partager

« Il ne s’agit pas de tomber dans un Etat policier ». La déclaration (entretien au journal Le Monde, daté du 7 avril) du président Béji Caïd Essebsi– actuellement en visite à Paris- a le mérite de souligner l’un des principaux défis de la Seconde République tunisienne : lutter contre le terrorisme dans le respect des libertés individuelles, concilier répression et Etat de droit. Une problématique ignorée et escamotée par l’ancien régime, puisqu’il se caractérisait par son adhésion au modèle de l’Etat policier, c’est-à-dire un régime reposant sur la capacité de l’institution policière pour imposer un ordre arbitraire, au mépris des droits et libertés des citoyens assimilés à une menace potentielle. En ce sens, l’Etat de police s’oppose au principe même de l’Etat de droit, dans lequel les autorités publiques (politiques ou administratives, y compris celles chargées du maintien de l’ordre public) sont soumises au respect des règles de droit, notamment les libertés publiques des simples individus.

Le terrorisme représente l’un des principaux défis posés à l’Etat de droit. Le succès de la transition démocratique en Tunisie suppose précisément d’éviter toute régression liberticide, en conjuguant la démocratie avec l’Etat de droit. L’exigence est inhérente au message du 14 janvier 2011, celui de la dignité recouvrée. La sécurité est un droit, mais pas le seul : un ordre social ne saurait se fonder sur cet unique fondement. Les Tunisiens savent bien comment l’arbitraire au nom de la sécurité glisse progressivement vers un pouvoir autoritaire.

Si la lutte contre le terrorisme (entendue comme politique publique, action coercitive et dispositifs législatifs et juridictionnels) est potentiellement attentatoire aux droits de l’Homme et aux libertés publiques, les deux politiques ne sont pas forcément contradictoires ou inconciliables. Seulement, l’équation ne va pas de soi. Comment combattre et contrer des êtres prêts à tout – y compris à la mort – en inscrivant son action dans un cadre limitatif ? L’équation n’est pas simple, elle n’est pas propre à la Tunisie. Le Comité contre le terrorisme du Conseil de sécurité s’est récemment réuni sur le thème:  « L’importance de l’Etat de droit dans la lutte contre la menace terroriste d’aujourd’hui ». Il faut reconnaître que les vieilles démocraties occidentales ont elles-mêmes montré comment il était possible de restreindre le champ des libertés pour mieux justifier les législations antiterroristes. Le « terrorisme »- phénomène toujours aussi difficile à définir juridiquement- s’est progressivement imposé comme l’une des figures majeures de la menace contemporaine avant d’être hissé, au lendemain du 11 septembre 2001, au rang de menace stratégique pour la paix et la sécurité collective. Et plus particulièrement pour les sociétés et Etats occidentaux en tant qu’incarnations de certaines valeurs : démocratie, libertés fondamentales et droits de l’Homme. Une menace d’autant plus insidieuse qu’elle est présentée comme étant « invisible », « insaisissable ». Les événements de 2001 auraient ainsi entériné un retournement dans l’univers des évidences occidentales post-1990 et seraient venus consacrer un nouveau paradigme de la violence suscitant l’idée d’un nécessaire renouvellement des pratiques et des dispositifs de sécurité. Dès lors, la lutte contre le terrorisme est devenue le credo sécuritaire des démocraties occidentales.

Or, même si l’on se départit de toute forme de dogmatisme libéral ou droit de l’hommiste, la question reste de savoir jusqu’où la lutte contre le terrorisme peut s’accompagner de restrictions apportées aux libertés individuelles ? Elle est de plus en plus présentée comme la recherche constante d’un équilibre entre le désir de sécurité et le désir de liberté. Face à la menace terroriste, la tentation consiste à limiter la liberté de circulation ou d’expression, à élargir l’arsenal de surveillance (aux dépens du respect de la vie privée des personnes) et de coercition… Ces dispositifs sont officiellement présentés comme une nécessité transitoire et exceptionnelle imposée par le caractère diffus et asymétrique de la menace (Roseline Letteron). Pourtant, ces législations se banalisent et s’ancrent finalement dans l’ordre juridique et déséquilibrent le rapport entre sécurité et liberté. Le « Patriot Act » américain, qui s’inscrivait dans un contexte post-11 septembre, illustre ce risque de régression. Or le fait d’accepter un abaissement du niveau des libertés individuelles et de céder à un état d’esprit anxiogène n’est-il pas une manière d’offrir une victoire à ceux qui méprisent l’Etat de droit ? (Roseline Letteron)

La lutte contre le terrorisme ne saurait être appréhendée à travers le seul prisme de la sécurité. L’enjeu se pose en termes d’efficacité : les dispositifs anti-terroristes sont-ils suffisants ? Certainement pas. À New York, de l’aveu même du NYPD (département de police new-yorkaise), le programme d’espionnage des musulmans résultant du Patriot Act n’a débouché sur aucune enquête terroriste. Plus largement, une réponse purement répressive aux questions posées par les terroristes/djihadistes ne fera qu’entretenir le cercle vicieux attaques terroristes/contre-attaques anti-terroriste. Cette réalité devra également être à l’esprit du Législateur au moment de discuter et de voter la future Loi anti-terroriste. Une exigence qui dépend aussi de la prise de conscience de la société civile : est-elle capable de ne pas céder à la peur pour exprimer son attachement à l’Etat de droit ?

 

 

Articles en relation

La BM maintient la Tunisie dans la catégorie des revenus intermédiaires inférieurs

ZOOM – Juin 2025 : sous tension apparente, la Tunisie temporise

Tunisie – Voici la chronologie de l’actualité politique du 29 juin au 4 juillet 2025

Tunisie première au Scandinavian International Olive Oil Competition (SIOOC)

Tunisie – Royaume-Uni : renforcer les partenariats dans l’enseignement supérieur

MARQUÉE: Actualité tunisie, Béji Caid Essebsi, Démocraties occidentales, Djihadistes tunisie, Etat de droit tunisie, Etat policier tunisie, Libertés individuelles tunisie, Libertés publiques tunisie, Loi anti terroriste tunisie, Lutte contre le terrorisme tunisie, menance terroriste, Patriot Act, Régression des libertés individuelles, Restrictions aux libertés individuelles tunisie, Sécurité tunisie, Terrorisme tunisie, Tunisie
Béligh Nabli 7 avril 2015
Partagez cet article
Facebook Twitter Whatsapp Whatsapp LinkedIn
Article précédent Obama : «Demander à l’Iran de reconnaître Israël serait une erreur de jugement»
Article suivant Vidéo : Prix 2015 de l’Entrepreneuriat Féminin
1 Commentaires
  • Hedi Saïdane dit :
    16 avril 2015 à 15h38

    Franchement quand la Sûreté nationale , la police, et tous ceux qui veillent à la sécurité de l’état et des citoyens , arrêtent les soupconnés ,et si le soupcon s’avère sans fondement ces gens sont relâchés, de même pour la douane on te demande si tu as quelque chose à déclarer, ces gens ont attrapés des milliers de voyageurs qui font du trafic par le contrôle qu’ils prétendaient qu’ils étaient innocents! La confiance c’est bien ,mais le contrôle est meilleur, et sans le contrôle de ces gens , la Tunisie est foutue !Avec cette nouvelle constitution on a la Justice ,qui n’est plus téléguidée comme du temps de Ben Ali , et si on n’a rien á se reprocher , il n’y a pas de quoi faire un plat , et que les zélateurs arrêtent leur char ,les roues se dégonflent ! Il y va de la survie de la Tunisie!

    Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

SUIVEZ-NOUS

Facebook Like
Twitter Follow
Youtube Subscribe

Adresse : 3, rue El Kewekibi 1002 Tunis – Tunisie
Tél : (+216) 71 790 773 / 71 792 499
Fax : 71 793 707 / 71 791 427
E-mail : contact@promedia.tn

SUIVEZ-NOUS

©2023 L’Économiste Maghrébin, All Rights Reserved

Removed from reading list

Undo
Content de te revoir!

Connectez-vous à votre compte

Lost your password?