En utilisant ce site, vous acceptez la Politique de confidentialité et les Conditions d'utilisation.
Accept
Leconomiste Maghrebin
  • Accueil
  • Idées
    • Analyse
    • Chroniques
    • Interviews
  • Economie
    • Conjoncture
    • Finance
    • Environnement
    • Emploi
    • Consommation
    • Economie internationale
  • Entreprise
    • Industrie
    • Agriculture
    • Sciences et technologies
    • Business
    • Energie
    • Services
  • Nation
    • Education
    • Politique
    • Société
    • Régions
    • Talents
    • Météos
  • Maghreb
  • Afrique
  • Monde
  • Culture
    • Arts
    • Livres
    • Médias
  • Bien-être
    • Santé
    • Sport
    • Style de vie
En lisant: La chute de la maison Ben Jaafar
Partager
Notification Voir Plus
Dernières nouvelles
Canicule : protégez-vous des coups de soleil !
A ne pas manquer Bien-être Nation Santé
moutons
Aïd al-Adha : une opération met fin à un trafic de moutons de sacrifice
A ne pas manquer Nation Société
Karim Beguir
Keynote Karim Beguir, coordonnateur et PDG d’InstaDeep : L’IA, une opportunité pour la Tunisie
A la une Conjoncture Economie
L’IA au service de la compétitivité du secteur de l’automotive : Défendre la position qu’occupe aujourd’hui la Tunisie
A ne pas manquer Conjoncture Economie
séisme
Séisme de magnitude 6,4 dans le nord du Chili : plus de 20 000 foyers privés d’électricité, aucune victime
A ne pas manquer Monde
Aa
Aa
Leconomiste Maghrebin
  • Economie
  • Entreprise
  • Monde
  • Accueil
  • Idées
    • Analyse
    • Chroniques
    • Interviews
  • Economie
    • Conjoncture
    • Finance
    • Environnement
    • Emploi
    • Consommation
    • Economie internationale
  • Entreprise
    • Industrie
    • Agriculture
    • Sciences et technologies
    • Business
    • Energie
    • Services
  • Nation
    • Education
    • Politique
    • Société
    • Régions
    • Talents
    • Météos
  • Maghreb
  • Afrique
  • Monde
  • Culture
    • Arts
    • Livres
    • Médias
  • Bien-être
    • Santé
    • Sport
    • Style de vie
Vous avez un compte existant ? Sign In
Follow US
  • Advertise
Leconomiste Maghrebin > Blog > Idées > Chroniques > La chute de la maison Ben Jaafar
ChroniquesOpinions & Débat

La chute de la maison Ben Jaafar

Leconomiste
2014/11/03 at 11:41 AM
par Leconomiste 8 Min Lecture
Partager
Partager

Lors des premières élections législatives, ma sœur, aujourd’hui grand-mère, bien que ne comprenant rien à la chose publique, tenait plus que tout  à exercer pour la première fois de sa vie son devoir citoyen, principalement par peur des islamistes. Tiraillée entre les nombreux candidats en lice, le nombre infini des partis politiques aux programmes mirifiques ainsi que les différentes tendances qui les animent, elle avait fini par porter son choix  sur le candidat qui lui paraissait être l’incarnation même de l’homme politique engagé. Son bilan dans ce domaine parle de lui-même : entré très tôt en dissidence, il accumula les responsabilités au sein des différents mouvements et partis d’opposition.Il fut même candidat contre Ben Ali aux présidentielles de 2009, mais sa candidature fut rejetée sur des motifs fallacieux. Sur le plan humain, ma sœur trouvait aussi qu’il était un exemple de vertu : un homme à la fois honnête, dévoué à sa cause, fidèle à ses idées, loyal envers ses adversaires, représentant cette petite « bourgeoisie tunisoise » occidentalisée qui peuplait naguère la Médina de Tunis. Il était à ses yeux le reflet d’un bon dosage entre le savant et le politique : médecin d’une compétence reconnue, affable, rassurant, d’un caractère doux, autant de qualités qui contrastent  avec ces militants hargneux et frustrés qu’elle voyait  défiler en boucle à la télévision. Son choix était donc fait, et sans appel. Il faut voter Ben Jaafar,  nous dit-elle, qui, par un heureux hasard, figurait en tête de liste dans sa circonscription. Dès lors, son enthousiasme commença par trouver un écho favorable auprès des siens et son insistance fut telle qu’elle  finit par emporter notre adhésion au point, qu’à notre tour, nous découvrîmes en lui un leader hors pair, paré des qualités tant vantées par notre grande sœur. Résultat : nous votâmes unanimement et sans le moindre embarras pour la liste d’Ettakatol de Tunis1.

Mais après les élections du 23 octobre, à notre grand étonnement, et celui de ses sympathisants, le voilà qui rejoint le camp ennemi, s’allie au parti islamiste et, à ce titre, promu président de l’Assemblée nationale constituante. Il s’engage cependant solennellement à protéger les libertés publiques et individuelles, à œuvrer pour la consécration de la justice sociale et à faire en sorte que le mandat de l’Assemblée ne dépasse pas un an. On allait voir ce qu’on allait voir ! On connaît la suite. Ainsi, celui qui, pour beaucoup, représentait l’espoir d’un changement, ou du moins un rempart contre le front obscurantiste, a préféré troquer son  passé de  défenseur des droits de l’Homme contre une place au perchoir. Des violations manifestes des libertés, il s’en moque comme de la première veste qu’il a retournée. Il est déjà casé. Pour lui, c’est la seule chose qui compte. Voilà celui que l’on avait cru intransigeant sur les valeurs de la République, animé du souci de servir le peuple, devenu par ambition le complice sans broncher de toutes les violations, les turpitudes et les prévarications du régime. Ben Jaafar a trahi ses idées, ses électeurs, constamment à la recherche d’une nouvelle combine pour prolonger son séjour à la tête de l’Assemblée.

En tournant le dos à ses engagements électoraux, il a suscité un rejet si puissant de la part de ma sœur, qu’à chacun de ses passages à la télévision ou à la radio, elle le gratifiait d’une pluie d’injures et l’affublait d’une série de sobriquets inventés par ses soins. Et cela se comprend, car  elle avait beaucoup cru en sa parole, largement misé sur sa loyauté, avait voté pour lui  en nous entraînant dans son sillage. Rongée par le remords et la culpabilité, elle le découvrit sous son vrai jour et constata que sous ses airs de père de famille tranquille gît un être passif, rompant les liens de l’honnêteté au profit de l’utile.

Il n’est pire expérience que celle de la trahison. Il n’est pire soupçon pour une communauté que de receler un félon en son sein. Confronté à la trahison, nous n’avons que peu de ressources. L’histoire, réelle ou mythique, est parsemée de traîtres célèbres : Absalon, le traître œdipien qui déguise son projet de meurtre fratricide sous une aimable invitation. Ganelon, le beau-frère de Charlemagne et qui pourtant le trahit. Dalila, qui livre par ruse Samson aux Philistins et Judas qui fait du baiser le signal indiquant aux ennemis celui qui doit leur être livré. Il  y a ceux qui trahissent pour de l’argent ou par ressentiment. Il existe cependant d’autres motivations, celles des transfuges d’ouverture et de compromissions, qui agissent sous l’emprise tyrannique de l’amour du pouvoir et pour qui il n’y a ni idées, ni idéologie, ni conception de la politique, excepté le souci de conserver le plus longtemps possible leurs privilèges et dont M. Ben Jaafar est indiscutablement devenu le parangon.

Rompant avec les valeurs pour lesquelles il a été élu, M. Ben Jaafar est devenu le transfuge, passé avec armes et bagages chez les islamistes, en reniant tout sur son passage. Son parti  laminé avec ses candidats passés à la trappe, largement discrédité, M. Ben Jaafar a l’outrecuidance de parler encore de politique, allant jusqu’à entrevoir la perspective d’une candidature à la présidence de la République. Il faut reconnaître que l’appât est bien tentant et dans un contexte de rivalité politique, la pudeur a le moins de chances de résister à la tentation diabolique de la récidive et du mensonge. Il tente alors de faire croire, par une mise en scène trompeuse, qu’il craint toujours pour l’avenir du pays, nous met en garde contre la bipolarisation de la vie politique et prétend rester encore fidèle aux objectifs de la révolution. Echouer sur une élection le ventre à l’air n’est pas une bonne perspective, et devant sa faillite personnelle et celle de son parti, le mieux pour lui, dirait ma sœur, qui ne croit plus un traître mot de ce qu’il dit, serait qu’en matière de politique il se fasse le plus discret possible.

Articles en relation

UGTT : Taboubi appelle à l’unité face aux défis historiques

Faouzia Laabidi, nouvelle présidente du Conseil national d’Ettakatol

Violences basées sur le genre : Aswat Nissa alerte sur la hausse des féminicides

Khalil Zaouaia réélu secrétaire général d’Ettakatol pour un nouveau mandat

TUNINDEX : faible flux de 2,9 MDT malgré une tendance haussière

MARQUÉE: Actualité tunisie, Assemblée constituante tunisie, Ben Jaafar, Bipolarisation politique tunsie, Elections législatives tunisie, Elections tunisie, ettakatol, Législatives tunisie, mustapha ben jaafar, Parti islamiste tunisie, Présidence de la République tunisie
Leconomiste 3 novembre 2014
Partagez cet article
Facebook Twitter Whatsapp Whatsapp LinkedIn
Article précédent La Tunisie exprime sa gratitude à l’Algérie pour le rapatriement des Tunisiens du Burkina Faso :
Article suivant Dialogue 5+5 : Bientôt un passeport facilitant la mobilité des jeunes
Laissez un commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

SUIVEZ-NOUS

Facebook Like
Twitter Follow
Youtube Subscribe

Adresse : 3, rue El Kewekibi 1002 Tunis – Tunisie
Tél : (+216) 71 790 773 / 71 792 499
Fax : 71 793 707 / 71 791 427
E-mail : contact@promedia.tn

SUIVEZ-NOUS

©2023 L’Économiste Maghrébin, All Rights Reserved

Removed from reading list

Undo
Content de te revoir!

Connectez-vous à votre compte

Lost your password?