Depuis l’Antiquité, toutes les grandes civilisations, Egyptiens, Grecs, Arabes musulmans, peuples africains, Chinois, Indiens ont scruté les étoiles pour les observer et les comprendre.
Imaginez un univers brodé de constellations planétaires, un cosmos aux secrets architecturaux encore voilés. Les données scientifiques l’affirment : tout débute il y a 13,8 milliards d’années. Pour explorer ce domaine merveilleux, nous avons interrogé Hichem Yahya, encadrant à la Cité des Sciences. Il nous immerge dans l’astronomie moderne. Qui pourrait y rester insensible ?
Civilisations et astronomies multiples
Dès l’Antiquité, Egyptiens, Grecs, Arabes musulmans, peuples africains, Chinois et Indiens ont sondé les étoiles. Pas une astronomie unique, mais plusieurs systèmes, entérinés par consensus mondial. La Chine vit toujours à l’ère de l’année du Dragon ou du Serpent. Tandis que la Grèce hellénistique forge nos repères; l’arabo-islamisme règne, 99 % des noms stellaires étant arabes.
Des astres au cœur de la vie quotidienne
Les humains ont dompté les cieux pour naviguer, guerroyer, bâtir et rythmer l’existence. Avant les cartes terrestres, naquit la plus ancienne carte mondiale : celle des 6 000 étoiles visibles, ourlées en 88 constellations nord-sud. Loin d’une fantaisie : des traits lient les points en silhouettes – humains, bêtes réelles ou fabuleuses. Le nord antique domine (Orion, Grande Ourse), le sud émerge au XVIe siècle avec Vasco de Gama (Apus, Pavo…).
Sous des étiquettes « latines » se cachent des origines arabes : Algol (le Dévoreur), Mirfak (le coude) dans la Grande Ourse ; Betelgeuse (maison des Jumeaux), Denebola (queue du Lion).
Illusions anciennes face aux défis actuels
L’héritage ptolémaïque persiste : terre centrale, sphère céleste en rotation. Réalité : la Terre tourne, causant le ballet est-ouest du Soleil. L’Étoile polaire oriente, structure maisons et calendriers agricoles – grégorien solaire, fruit de la Révolution française, fusionnant climats et saisons pour guider semailles et moissons.
La pollution lumineuse noie tout : zéro étoile à New York, 60 sur 6 000 à Tunis. Une fuite à 200 km s’impose, mais vaine en Tunisie (fréquences radio à 60 km nord vers Ksar Ghilane, sud…). Des 88 constellations, 12 zodiacales balisent le Soleil (Bélier et consorts).
Astronomie et astrologie se sont scindées vers 50 av. J.-C., mais leur confusion perdure ici. Hichem Yahya lance un appel aux ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur : propagez l’astronomie ! Elle émancipe la jeunesse, à l’image de la NASA. L’Algérie et la Libye l’enseignent; nos talents tunisiens attendent. Sans agence spatiale ni observatoire, nous boitons; malgré les consultations que d’autres nous adressent.
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