L’année 2026 s’annonce comme le véritable catalyseur de l’investissement en Tunisie, marquant une transition majeure après une année 2025 consacrée à la consolidation des bases économiques. Selon l’expert en économie et finance Maher Belhadj, cette dynamique est portée par une performance bancaire solide, stimulée dès 2025 par une excellente récolte agricole qui a injecté une force d’exécution significative dans les secteurs productifs. Alors qu’en 2025 les banques publiques ont principalement assuré le financement de la consommation tout en amorçant des projets structurels, l’année 2026 verra une accélération massive des investissements productifs tant nationaux qu’internationaux.
Le secteur bancaire oriente désormais sa stratégie vers le financement des industries et du secteur énergétique, avec un accent particulier mis sur le photovoltaïque afin d’améliorer l’écosystème global de l’investissement. Cette politique volontariste vise à soutenir des chantiers d’envergure, notamment dans le domaine des infrastructures où l’on observe déjà un avancement de 35 % dans la réalisation des réseaux autoroutiers tunisiens. Ces efforts s’inscrivent dans une vision de continuité où les projets entamés en 2025 trouvent leur pleine réalisation technique et financière dans les années à venir. Notre invité estime qu’en 2025, les banques publiques ont assumé comme il se doit leur rôle dans le financement des projets structurants.
Le secteur stratégique des phosphates occupe également une place centrale dans cette relance économique. Les autorités et les banques publiques se mobilisent pour dynamiser la production, le transport et l’exportation de cette ressource vitale, avec des perspectives de finalisation de grands projets de transport d’ici à 2027. L’objectif est de renforcer la capacité exportatrice de la Tunisie tout en modernisant les outils de production pour répondre aux exigences du marché mondial.
Parallèlement à ces enjeux industriels, la Tunisie s’engage dans une transformation écologique profonde de son économie. Des investissements majeurs sont déployés pour favoriser une agriculture verte et mettre en œuvre des solutions techniques permettant d’éviter les rejets polluants en mer. Cette approche durable est perçue comme un levier essentiel pour attirer de nouveaux investisseurs et garantir une croissance pérenne qui respecte l’environnement tout en boostant la compétitivité nationale.