En Tunisie, un adulte sur cinq âgé de plus de 20 ans est diabétique. Tandis que 63,3 % des consultants en médecine générale présentent un prédiabète. C’est ce que révèle l’étude nationale TUN-PREDIAB de la Société Tunisienne de Médecine Générale et de Médecine de Famille (STMGF).
Sans interventions individuelles ou collectives, 70 % des prédiabétiques risquent d’évoluer vers un diabète de type 2. Ce qui présage d’une explosion épidémique d’ici 20 ans, avec une prévalence projetée à 17,7 % en 2050.
Menace du sucre ajouté
L’environnement alimentaire regorge de produits sucrés à éviter dès l’enfance : sodas (équivalent à 6-8 morceaux de sucre par canette), boissons énergisantes, jus industriels, biscuits, gâteaux, barres chocolatées, yaourts aromatisés et pain blanc riche en sucre et sel.
Alors, aujourd’hui, il est d’autant plus important de privilégier les sucres naturels des fruits et légumes fibreux. Cependant, pour les fruits à index glycémique élevé comme les raisins, pastèques ou les dattes, il est nécessaire de limiter les portions, de les éviter à jeun ou encore de les associer à des amandes ou noix pour moduler la glycémie.
Par ailleurs, il convient de noter que le matin à jeun et le soir avant le coucher sont les pires périodes pour consommer du sucre. Car les pics glycémiques endommagent alors le foie, les artères et le métabolisme.
Au final, l’exercice reste le traitement préventif le plus efficace contre le diabète et l’obésité. Et ce, alors que la Tunisie voit grimper les cas d’infarctus, d’AVC et de morts subites, liés à hypertension, l’obésité et les dyslipidémies. A cet égard, notons que près de 80 % des accidents cardiovasculaires sont évitables par une mobilisation générale. Laquelle inclut une lutte renforcée contre le tabagisme, destructeur du cœur, des poumons et cause de cancer.