La commémoration du 40ème jour du décès d’Adel Youssef a été notamment l’occasion de présenter des hommages à un animateur radio qui n’a eu de cesse de donner le meilleur du lui-même.
Cela ne peut sans doute pas trop vous aider à reconnaître le personnage, si l’on vous dit qu’il s’appelle Adel Aouedh Abdelatif Ali Al Dharrar et qu’il est né en Egypte en 1939 d’un père égyptien et d’une mère tunisienne et qu’il est une des stars de la radio et de la télévision publiques tunisiennes. Peu d’entre vous peuvent deviner qu’il s’agit d’Adel Youssef que l’on qualifie de « rossignol de la radio » tant sa douce voix a marqué de nombreuses générations.
Né à Alexandrie, il ne tarde pas, et à l’âge de onze ans, à venir au pays de sa mère, qu’il perd alors qu’il n’a que trois mois. Il dira, à ce propos, que son souhait quand il était enfant était de « mourir au plus vite afin d’aller la rejoindre au Paradis ». Une confession qu’il fait dans un des documentaires présentés, le 20 juin 2025, et diffusé à l’occasion de la commémoration du 40ème jour de son décès, survenu le 11 février 2025, à la Cité de la culture à Tunis.
Un premier séjour au cours duquel Adel Youssef touchera – déjà – à la radio. Il est choisi pour jouer le rôle de l’enfant « Balha » dans une des pièces de théâtre radiophonique de Taoufik Al Hakim, diffusé par la radio tunisienne.
Né à Alexandrie, il ne tarde pas, et à l’âge de onze ans, de venir au pays de sa mère, qu’il perd alors qu’il n’a que trois mois. Il dira, à ce propos, que son souhait quand il était enfant était de « mourir au plus vite afin d’aller la rejoindre au Paradis ».
De nouveau un retour en Tunisie
S’ensuit un retour en Egypte où il trouve de grandes difficultés pour décider de nouveau un retour en Tunisie où il frappe à la porte de la radio tunisienne et est engagé comme présentateur-animateur alors qu’il souhaitait intégrer la troupe théâtrale.
Un vécu largement raconté dans un livre publié par les soins de l’Amicale des anciens de la Radio et de la Télévision Tunisiennes qui a organisé la cérémonie du 40ème jour du décès d’Adel Youssef.
Une cérémonie qui a été l’occasion pour de nombreuses personnes, dont les membres de sa famille, qui ont connu Adel Youssef, d’aller de leur hommage décrivant un homme exceptionnel qui a consacré sa vie au microphone. Mohamed Ali Belhoula, ancien animateur–présentateur et producteur de radio qui a connu Adel Youssef, le remerciera, entre autres, pour avoir souvent « sauvé l’antenne » en acceptant de remplacer des absents ». Il avait, du reste, choisi d’habiter tout juste près de la maison de la radio.
Un univers qui lui a fait connaître des monstres de la radio qui ont été ses collègues. A l’instar d’Abdelaziz Kacem, devenu plus tard directeur général de de l’Etablissement de la Radio et Télévision Tunisiennes (ERTT), Abdelaziz Al Eroui, Abdelamjid Ben Jeddou, Abdelaziz Riahi, Salah Jegham, Béchir Rajab…
Une belle exposition photo
D’autres, comme Abdelhafidh Herguem, ancien directeur général de l’ERTT, ou encore Moahmed Raouf Yaïche, ancien directeur de la Radio Nationale (RN), mettront en évidence le sérieux, la discipline et le professionnalisme d’un homme qui n’avait de cesse de donner le meilleur de lui-même et de l’organisme auquel il a dévoué sa vie pendant un peu plus de 50 ans (1959-2013). Il sera appelé après son départ à la retraite pour continuer à servir son institution.
D’autres témoignages percutants permettent de mieux connaître un professionnel des médias dont la voix hante encore les studios et les couloirs du 71 – Avenue de la Liberté, siège de la Radio Tunisienne. La PDG de cette institution, Hend Ben Alaya, a décidé, à ce propos, de donner le nom d’Adel Youssef au couloir qui accueille les studios de cet établissement situés au premier étage.
Pour l’occasion, l’Amicale des anciens de la Radio et de la Télévision Tunisiennes a immortalisé, par ailleurs, le long parcours professionnel d’Adel Youssef dans une belle exposition photo qui montre que l’homme a été de tous les combats pour un service public de qualité.
Pour l’occasion, l’Amicale des anciens de la Radio et de la Télévision Tunisiennes a immortalisé, par ailleurs, le long parcours professionnel d’Adel Youssef dans une belle exposition photo qui montre que l’homme a été de tous les combats pour un service public de qualité.
Certaines émissions sont restées, à ce niveau, sa marque de fabrique. Comme celle dont le générique est gravé dans plus d’une mémoire et diffusé pendant chaque mois de ramadan que Dieu fait : « Tahiet Al Ghouroub » (Le salut du crépuscule).
