La Tunisie se classe au 119e rang mondial sur 177 pays dans l’édition 2025 du Basel AML Index, gagnant 13 places par rapport à 2024. Avec un score de 4,75 sur 10, elle figure parmi les cinq pays africains les moins vulnérables aux risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Selon l’indice Basel, au niveau africain, la Tunisie occupe la quatrième position. Au Maghreb, elle se classe deuxième derrière le Maroc (100e mondial); mais devant l’Algérie (environ 60e mondial), la Mauritanie (environ 85e mondial) et la Libye (168e mondial). À l’échelle de la région MENA, seul Oman présente un score inférieur.
Le pays reste néanmoins dans la catégorie « exposition moyenne » (medium risk).Ce qui indique des marges d’amélioration en matière de gouvernance et de transparence financière.
Méthodologie et critères d’évaluation
Le Basel AML Index, élaboré par le Basel Institute on Governance, évalue l’exposition des pays aux risques de crimes financiers et leur capacité de défense. L’indice repose sur 17 indicateurs répartis en cinq domaines : qualité du cadre réglementaire anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme; risques de corruption et de fraude; transparence et normes financières; redevabilité de l’action publique; risques juridiques et politiques.
Les pays sont classés en trois catégories : faible exposition (low risk), exposition moyenne (medium risk) et exposition élevée (high risk). Un score plus élevé indique un risque accru; tandis qu’un rang mondial supérieur témoigne d’une meilleure résistance.
Panorama mondial
Les pays les moins exposés se situent principalement en Europe et en Océanie. La Finlande occupe la première place mondiale avec un score de 3,03, suivie par l’Islande, Saint-Marin et le Danemark.
À l’inverse, le Myanmar détient le score le plus élevé (8,18), devant Haïti, la République démocratique du Congo (3e), le Tchad (4e) et la Guinée équatoriale (5e). En Afrique, seul le Botswana (151e) atteint la catégorie « faible exposition »; tandis que l’île Maurice se classe 123e.
Ces écarts reflètent les différences structurelles en matière de solidité institutionnelle, de cadres réglementaires et de mécanismes de contrôle financier entre les pays évalués.