Le projet de loi de finances 2026 (PLF 2026) prévoit des ajustements notables dans la répartition des crédits alloués aux différents ministères. Confirmant ainsi les priorités gouvernementales pour la prochaine année en termes de budget de l’Etat.
Avec des chiffres exprimés en millions de dinars, le budget alloué aux ministères fait apparaître des augmentations significatives et quelques baisses, reflétant les défis économiques et sociaux auxquels le pays fait face. C’est ce qu’a révélé l’expert en économie Ridha Chkoundali.
Le budget global des ministères pour l’année 2026, hors dépenses de financement, urgences et crédits non alloués, s’élève à 5,7454 milliards de dinars, contre 5,3016 milliards en 2025. Cette hausse de près de 444 millions de dinars traduit une nouvelle répartition des crédits publics, selon l’analyse de l’expert en économie Ridha Chkoundali.
Notamment, la création de la Cour constitutionnelle ne figure pas au programme budgétaire 2026, puisque le ministère des Finances n’a alloué aucun crédit à cette fin. En revanche, un budget de 10 millions de dinars est dédié au Conseil supérieur de l’éducation, organisme récemment institué. Ce qui explique la hausse du budget pour le ministère de l’Education.
Deux ministères enregistrent des réductions significatives : celui de l’Économie et de la Planification subit une baisse de 62,7 millions de dinars.
En revanche, le ministère de l’Industrie, des mines et de l’Énergie voit ses crédits réduits de 110,22 millions de dinars, une surprise dans un contexte marqué par la crise du Groupe chimique de Gabès et une croissance de plus de 30% du secteur du phosphate au deuxième trimestre 2025.
Toutefois, les ministères de la Jeunesse et des Sports, de l’Environnement et de la Justice enregistreraient eux aussi des augmentations de leurs budgets respectifs. Tout comme le ministère de la Défense ainsi que de l’Intérieur.
En somme, la répartition budgétaire de 2026 met en lumière la priorité donnée à l’éducation, la santé, la sécurité, et les services sociaux. Ce qui explique les priorités gouvernementales au détriment d’autres secteurs comme celui de l’Economie…