L’agence de notation Moody’s a révisé, vendredi 24 octobre, la perspective de la France de « stable » à « négative », évoquant des risques accrus liés aux divisions politiques qui pourraient continuer à saper l’efficacité des institutions législatives du pays.
Moody’s a averti dans un communiqué que l’instabilité politique pourrait entraver la capacité du gouvernement à relever les principaux défis de la politique monétaire et budgétaire du pays, notamment un déficit budgétaire élevé, des niveaux d’endettement en hausse et des coûts d’emprunt constamment élevés.
L’agence a maintenu la note de crédit souveraine à long terme en devises de la France à « Aa3 » (dette de bonne qualité), alors que ses concurrentes Fitch, le 12 septembre, puis S&P Global, la semaine dernière, l’avaient abaissé à A+ (dette de qualité moyenne supérieure).
La détérioration des perspectives de la France menace une possible dégradation de la solvabilité du pays.
Il convient de noter que la France affiche la dette la plus élevée de l’Union européenne, avec environ 3 300 milliards d’euros (3 840 milliards de dollars). Rapporté à la production économique, son ratio dette/PIB s’élève à 114 %, le troisième plus élevé après la Grèce et l’Italie.