Un panel de haute facture sur l’IA responsable, tenu lors de la 3ème édition de l’African ESG Summit (9 octobre), a mis en lumière la nature paradoxale de cette technologie. Elle est d’une part un catalyseur puissant de performance ESG; de l’autre, elle représente une source de risques éthique et énergétique.
Maledh Marrakchi, fondateur de Mind of Mind, a planté le décor en introduisant la notion de l’ »IA par conception ». Un principe qui insiste sur la nécessité d’intégrer les exigences ESG dès les premières étapes du cycle de vie des systèmes technologiques. Cette approche proactive repose sur quatre règles essentielles qui constituent le socle d’un développement responsable de l’IA.
La première règle concerne le choix d’infrastructures durables. Une décision qui doit impérativement prendre en compte les défis considérables de consommation énergétique ainsi que les multiples aspects éthiques inhérents au déploiement de l’IA.
La deuxième règle s’articule autour de la conception pour la circularité. Un principe qui exige l’intégration de choix respectueux de l’environnement et de la durabilité tout au long du parcours du système, depuis sa conception initiale jusqu’à sa fin de vie.
Quant à la troisième règle, elle plaide pour une approche résolument centrée sur l’humain. Ce qui implique un respect rigoureux de l’éthique, des droits humains fondamentaux, de la vie privée, de l’inclusion et de l’équité. Ces considérations ne doivent jamais être reléguées au second plan, mais maintenues au cœur des développements technologiques.
Enfin, la quatrième règle appelle à la nécessité d’une gouvernance solide et efficace dès le lancement de tout produit ou système d’intelligence artificielle.