L’économie américaine serait actuellement portée par une bulle liée à l’intelligence artificielle (IA). C’est ce qu’indique la Deutsche Bank, qui avertit qu’un éclatement pourrait entraîner un ralentissement économique brutal.
En effet, la banque allemande explique que l’essor de l’IA alimente une croissance artificielle via des investissements massifs, notamment dans les centres de données. Et ce,, sans que cela ne soit encore accompagné de retombées économiques durables, comme le rapporte le site Developpez.com.
Des voix influentes partageraient ces inquiétudes. Il s’agit entre autres de Torsten Sløk d’Apollo Management, qui compare cette bulle à celle de l’Internet des années 1990. Tout en rappelant l’écart entre les valorisations actuelles des entreprises IA et leur réalité économique.
De son côté, Sam Altman, PDG d’OpenAI, reconnaîtrait lui-même une forme d’exubérance irrationnelle. D’ailleurs, il critique les levées de fonds excessives pour des start-up encore peu matures, ajoute la même source.
L’analyse de la Deutsche Bank montre que les bénéfices économiques immédiats proviennent surtout de la construction physique de l’infrastructure IA, et non de la technologie elle-même.
Par ailleurs, la hausse des marchés boursiers est fortement concentrée sur quelques grandes entreprises technologiques, . Augmentant ainsi les risques de correction sévère en cas de retournement de situation.
D’autres experts estiment également que la croissance attendue du secteur IA dépasse largement les projections de revenus réalistes. Bain & Co. prévoit un déficit mondial de 800 milliards de dollars d’ici 2030 entre les revenus espérés et les besoins en services IA. Pourtant, les investissements continuent à croître de manière exponentielle, renforçant l’illusion de solidité du secteur.
Enfin, plusieurs leaders technologiques, comme Robin Li (Baidu), prédisent qu’une majorité des start-up IA ne survivront pas à l’éclatement de la bulle. Et trois types de bulles sont identifiés : spéculative, infrastructurelle et médiatique. Toutes convergent pour former un risque systémique, dans lequel l’économie américaine pourrait être lourdement impliquée si l’engouement pour l’IA venait à faiblir.
Cependant, il est difficile d’envisager un instant une baisse de l’engouement pour l’IA dans l’avenir, tant cette dernière meuble notre quotidien, au propre comme au figuré. Au contraire, tout porte à croire que l’IA créera davantage d’opportunités dans tous les domaines, même si elle en entraînera la suppression d’autres.
Source : Deutsche Bank