Lors d’une déclaration marquante, Thameur Saad, membre du Parti Destourien Libre (PDL), rappelle l’attachement historique de la Tunisie à une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, telle que défendue par Habib Bourguiba dès 1965. Il insiste sur la continuité de cette position pragmatique, qui prône la reconnaissance mutuelle pour parvenir à un règlement équitable, tout en soulignant le soutien constant de la Tunisie à la cause palestinienne.
Sur le plan international, Thameur Saad réaffirme la continuité de la position tunisienne défendue par le leader Habib Bourguiba, qui a toujours prôné la reconnaissance des deux États comme solution au conflit palestino-israélien. Il rappelle que Bourguiba a demandé dès 1965 la reconnaissance d’Israël dans une perspective pragmatique visant à faciliter un règlement équitable.
Il précise dans ce contexte : « Aujourd’hui, on revient à cette initiative de solution des deux États pour la Palestine. On a perdu beaucoup de temps. Habib Bourguiba a été traité de traître en 1965, il y a 60 ans. Il y a 60 ans, Bourguiba avait dit qu’il faut accepter la légalité internationale et lutter pour récupérer ce qui a été pris. Il n’a pas dit « renoncer », il a dit « prenons ce que nous avons et continuons la lutte pour récupérer à nouveau notre terre ». Voilà, c’est ainsi qu’il faut en parler. Nous, les Tunisiens, avons toujours soutenu la cause palestinienne. Bourguiba l’a fait depuis 1965, et bien avant d’ailleurs. Mais le moment clé, c’est 1965 avec le fameux discours de Jéricho. »
Il conclut : « Le problème, c’est qu’après avoir été traité de traître, aujourd’hui, rappelez-vous, Bourguiba a demandé la reconnaissance de l’État d’Israël afin qu’on puisse lutter contre cet État dans un cadre d’État contre État. Aujourd’hui, on demande la reconnaissance de l’État de Palestine. Nous trouvons cela intenable. Les Tunisiens, le PDL, avons une ligne politique claire dans ce domaine, tracée par Bourguiba bien avant l’indépendance, pendant l’indépendance, et à l’époque de la construction de l’État national. Nous suivons cette ligne. Et puis, rappelez-vous, lorsque toutes les portes étaient fermées devant les Palestiniens, ils étaient les bienvenus en Tunisie. Ils ont été attaqués par Israël en Tunisie, pensez à Hammam-Chatt. Ils ont été bien reçus dans ce pays. Alors que tous les autres avaient fermé leurs portes. Je pense que, s’ils avaient suivi ce que Bourguiba a dit, la question palestinienne aurait été une question des Palestiniens eux-mêmes, et non des autres pays arabes. «