Après Fitch, l’agence Morningstar DBRS dégrade à son tour la note de la France, alors que, parallèlement, l’Espagne et l’Italie ont vu leur note s’améliorer.
Les experts se demandent si Paris n’est pas en train de devenir « le nouveau malade de l’Europe », situation dans laquelle se trouvait l’Italie il n’y a pas si longtemps.
En effet, vendredi 19 septembre, l’agence de notation Morningstar DBRS a abaissé d’un cran la note souveraine de la France de AA+ à AA, comme le rapportent plusieurs médias.
La France se fait encore taper sur les doigts. Une semaine après la sanction prononcée par Fitch, l’agence de notation Morningstar DBRS, considérée comme la quatrième plus importante, a à son tour abaissé vendredi soir la note souveraine du pays à AA en raison d’une trajectoire « d’assainissement budgétaire » plus lente que prévue, mais assortie d’une perspective « stable », écrit BFM Business, citant un communiqué de ladite agence.
Et même si sa notoriété est moins établie que les trois autres principales agences de notation au monde, à savoir S&P, Moody’s et Fitch, Morningstar DBRS dresse cependant un constat similaire de la situation de l’Hexagone : existence de risques élevés que la France n’atteigne pas ses objectifs budgétaires au cours des prochaines années, ajoute la chaîne d’informations continues.
D’ailleurs, le déficit public de la France était le plus élevé de la zone euro en 2024, à 5,8 % du PIB. Il devrait le rester en 2025. «… Les ajustements budgétaires nécessaires dans le budget 2026 pour atteindre l’objectif de déficit de 4,6 % du PIB (…) sont significatifs », selon l’agence.
Dans son document, DBRS explique que « l’abaissement de AA+ à AA reflète les défis posés par la fragmentation politique et l’instabilité gouvernementale accrue depuis les élections législatives de juillet 2024 avec un Parlement sans majorité ». Et l’agence d’ajouter : « Cette absence de “consensus » politique entrave la capacité du gouvernement à prendre des mesures budgétaires décisives ».