En Italie, l’inquiétude persiste quant au déroulement de la saison touristique de cette année. De nombreux hôteliers, restaurateurs et autres entrepreneurs exploitant des plages aménagées ont affirmé, mardi 12 août, que, par rapport à l’année dernière, la fréquentation touristique dans les stations balnéaires a diminué de 15 %, avec une baisse pouvant atteindre 25 % dans les destinations touristiques réputées, comme la Calabre, dans le sud de l’Italie.
La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, estime toutefois qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Elle accuse l’opposition de « diffuser de fausses nouvelles pour attaquer le gouvernement », et ce d’autant plus que « selon les données du ministère de l’Intérieur, les arrivées de touristes ont augmenté ». Et d’ajouter: « Celui qui aime son pays ne le calomnie pas devant le monde entier, motivé par des intérêts politiques ».
De nombreux entrepreneurs du secteur touristique insistent cependant sur le fait que le problème concerne le pouvoir d’achat des citoyens et que la baisse du tourisme intérieur ne peut pas être couverte par les arrivées de visiteurs étrangers et leurs nuitées, principalement dans les grandes villes du pays.
De son côté, la secrétaire du Parti démocrate de centre-gauche, Ellie Sline, a répondu Meloni en disant qu’au lieu de s’adresser à l’opposition, « elle devrait s’adresser aux familles italiennes qui ont des salaires excessivement bas et ne peuvent pas partir en vacances, tandis que le gouvernement bloque l’approbation du salaire minimum et ne s’attaque pas à l’augmentation continue des factures des ménages ».