Jean-Luc Revéreault, désormais ancien représentant de la Banque européenne d’investissement (BEI) en Tunisie, est revenu sur ses cinq années pannées dans notre pays, et ce lors de l’émission Midi Eco, diffusée sur Mosaïque FM le jeudi 31 juillet2025.
Présente en Tunisie depuis 20 ans, la BEI a connu quatre chefs de mission successifs, Jean-Luc Révérerait étant le quatrième. Au cours de son mandat, ce dernier a souligné que mener des projets à long terme dans un contexte d’instabilité politique (six gouvernements) constituait un véritable défi.
Avec un prêt d’un milliard d’euros, qui a été déjà signé mais non décaissé, l’une des priorités de la banque est d’accélérer les projets. En effet, fait savoir Revéreault, la BEI a contribué au financement de l’extension du réseau autoroutier, et a soutenu le réseau ferroviaire rapide ainsi que la Société tunisienne d’électricité et du gaz (STEG).
Par ailleurs, M. Revéreault n’a pas manqué de souligner des imprévus rencontrés durant son mandat, notamment la pénurie de blé. Pour y faire face, il a mis en place une ligne de crédit au profit de l’Office des céréales, permettant l’acquisition de cette denrée stratégique.
Il a aussi évoqué le projet ELMED, une liaison électrique entre Menzel Temime et Palerme (en Italie), qui a bénéficié d’un financement record de plus de 300 millions d’euros. Ce projet vise essentiellement à assurer l’indépendance énergétique de la Tunisie.
Le futur ex-représentant de la BEI indique que certains projets ont pris du retard dans leur exécution, en raison de la signature précipitée des accords, sans avoir conduit une analyse approfondie de leur pertinence au début. Cette absence d’évaluation a conduit à des blocages, dont la responsabilité est partagée entre plusieurs parties.
Durant son mandat, le représentant de la BEI a aussi consacré un montant de 400 millions d’euros pour promouvoir la prospérité des PME tunisiennes ainsi que l’élargissement de la route Kasserine–Sfax.
Eya Kharrat