L’écrivain tunisien d’expression arabe, Hassouna Mosbahi (1950-2025), est décédé, mercredi 4 juin 2025, à l’âge de 75 ans.
Dans un faire-part publié dans la soirée de mercredi, le ministère des Affaires culturelles a regretté la perte d’un grand écrivain pluridisciplinaire qui était romancier, nouvelliste, essayiste, critique littéraire et traducteur.
Le parcours du défunt est marqué par un séjour de vingt ans en Allemagne, de 1985 à 2004. A son retour en Tunisie, il s’installe à Hammamet durant dix ans avant de quitter la ville en 2021 pour s’installer définitivement dans son village natal de Dehibet à Kairouan.
Hassouna Mosbahi a fait ses études primaires à Kairouan pour ensuite poursuivre ses études secondaires et supérieures à Tunis où il rejoint l’Ecole normale supérieure de Tunis.
Il a commencé son parcours professionnel en tant qu’enseignant de français avant d’être licencié, au milieu des années 90, pour des raisons politiques.
Après cette étape, il entame une carrière d’écrivain et journaliste dans divers médias arabes de la diaspora tels que « Adostour », « al-Watan al-arabi », « Kol arab » et « Acharq al awsat ».
Durant son séjour en Allemagne, il a vécu dans la ville de Munich où il a occupé le poste de secrétaire de rédaction dans un magazine arabophone (Fikr wa fan). Il a également écrit collaboré avec les principaux journaux et magazines allemands à travers des articles et des études sur la culture arabe et ses éminents écrivians à l’instar de Taha Houssine, Nejib Mahfoudh, Taieb Saleh et Adonis.
Il a publié des romans et nouvelles comme « Retour à Tarchich » (1995), « Les autres » (1998), « Adieu Rosalie » (2001) et « Histoire tunisienne » (2008), « L’histoire de folie de ma cousine Hnia » (1985) et « Les Chroniques de Hammamet » (2021).
Hassouna Mosbahi, dont certains ouvrages ont été traduits, est lauréat de divers prix littéraires dont le prix de la nouvelle décerné par le ministère des Affaires Culturelles (1986) , le prix Toucan du meilleur roman décerné par la ville de Munich pour « Retour de Tarchich » et le prix marocain Mohammed Zafzaf du roman arabe (2016) pour l’ensemble de son œuvre littéraire.