Le 23 mai 2025 s’inscrit désormais comme une date symbolique dans le calendrier international avec la célébration de la Journée de l’Afrique en Tunisie. Bien que cette journée ait été officiellement instituée le 25 mai 1963, la Tunisie a choisi cette année d’en avancer la commémoration dans le cadre d’une initiative particulière visant à renforcer les liens entre le continent africain et ses partenaires.
Présente à cet événement, Gertridus Nsang Ndong Nsuga, Ambassadeur de la République de Guinée Équatoriale et Doyenne du Groupe des Ambassadeurs Africains accrédités en Tunisie, a partagé son analyse sur l’état des relations entre l’Union européenne et l’Afrique, ainsi que sur la question cruciale de la solidarité intercontinentale.
Un bilan des relations Union européenne – Afrique
Dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com, l’ambassadrice a souligné que « la solidarité entre continents repose avant tout sur l’établissement de relations solides, visant à prévenir les conflits et les guerres. Cette solidarité se manifeste également par un soutien concret au développement humain, notamment à travers la formation des jeunes et des femmes, afin que nous puissions progresser et rester au même niveau que les pays européens «
Elle rappelle ainsi que cette coopération doit être fondée sur des partenariats durables, capables d’accompagner les transformations sociales et économiques nécessaires au développement des pays africains, en particulier ceux de la région subsaharienne et la Tunisie.
La place des femmes dans la diplomatie africaine : des progrès, mais encore des défis
Interrogée sur la représentation féminine dans la diplomatie africaine, Gertridus Nsang Ndong Nsuga estime que « les femmes ont accompli de grands progrès ces dernières années « . Cependant, elle nuance : « Dans de nombreux pays, des obstacles persistent encore. Il reste beaucoup à faire pour soutenir et encourager les femmes, notamment dans les pays africains où des difficultés liées au mariage ou à l’accès à l’éducation freinent leur avancée ».
L’ambassadrice appelle ainsi à une mobilisation collective : « Il est essentiel que tous les pays réfléchissent à des mesures concrètes pour aider les femmes à progresser, comme cela a déjà été réalisé dans plusieurs pays très avancés ».