L’Union européenne va réexaminer l’accord d’association avec Israël, annonce la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, après que la Grande-Bretagne a appuyé sur le bouton des sanctions contre Israël en raison de la crise humanitaire à Gaza.
L’agence de presse néerlandaise ANP, citant le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Feldab, a rapporté que Mme Kallas a décidé d’ordonner la révision de l’accord d’association euro-méditerranéen entre les Communautés européennes et leurs États membres, d’une part, et l’État d’Israël, d’autre part, en raison de la décision d’Israël d’interdire l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. « C’est à Israël d’autoriser l’aide humanitaire », a-t-elle déclaré, selon Reuters.
A noter que l’armée israélienne a annoncé le début d’une nouvelle opération, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël prendrait le contrôle de toute la bande de Gaza.
En outre, Israël bloque l’entrée de l’aide médicale, de la nourriture et du carburant à Gaza depuis début mars. Ce qui a poussé les experts à mettre en garde contre une famine imminente.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lamy, a déclaré que l’attaque n’était pas la solution au retour des otages restants, appelant Israël à mettre fin au blocus de l’aide humanitaire et condamnant ce qu’il a appelé « l’extrémisme » dans certaines parties du gouvernement israélien.
« Nous ne pouvons rester inactifs face à cette nouvelle détérioration. Elle est contraire aux principes qui sous-tendent notre relation bilatérale », a martelé M. Lamy aux parlementaires. « Franchement, c’est un affront aux valeurs du peuple britannique. C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui que nous avons suspendu les négociations avec le gouvernement israélien sur un nouvel accord de libre-échange ».
Pour sa part, M.Starmer a indiqué, mardi 20 mai, que lui-même ainsi que les dirigeants de la France et du Canada étaient choqués par l’escalade militaire à Gaza, réitérant leurs appels à un cessez-le-feu.