Une délégation de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), composée de membres de la Commission de la planification stratégique, du développement durable, du transport et de l’infrastructure, accompagnée de députés de la région de Ben Arous, a effectué le mardi 5 mai une visite de contrôle au port de Radès.
Selon un communiqué de l’ARP, cette visite avait pour objectif d’évaluer les conditions de transport, de chargement, de stockage des marchandises et leur impact sur l’économie nationale.
La visite a débuté par une réunion à l’Office de la marine marchande et des ports. La Directrice Générale de l’Office a rappelé que le port de Radès représente 25 % de l’activité nationale. Elle a ajouté qu’un schéma directeur est en cours pour améliorer la performance de tous les ports d’ici 2040.
Elle a précisé que l’Office prépare une stratégie globale visant à renforcer l’efficacité des ports tunisiens d’ici 2040.
Le PDG de la Société Tunisienne d’Acconage et de Manutention (STAM) a présenté les missions de l’entreprise. Il a évoqué des difficultés dues à l’obsolescence des équipements et au manque d’investissements, affectant l’efficacité des opérations.
Le Directeur du port de Radès a présenté les composantes et activités du port. Il a souligné l’atout qu’est sa connexion ferroviaire.
Les députés ont rappelé que leur visite visait à identifier les dysfonctionnements pour proposer des solutions, notamment dans le cadre de la loi de finances. Plusieurs problématiques ont été mises en lumière, notamment la lenteur dans la livraison des conteneurs, un manque de réactivité dans les opérations à l’export, la dégradation de l’état des équipements tels que les grues, ainsi que le retard accumulé dans la mise en œuvre de nouveaux projets portuaires.
Le Directeur du port de Radès a attribué les retards à la complexité des procédures douanières et sanitaires. Le Directeur Général de la STAM a, quant à lui, souligné les efforts de modernisation en cours, tout en appelant à des financements et à des mesures de soutien, notamment des exonérations douanières.
La délégation a visité les installations du port : systèmes de surveillance, silos à grains, équipements ferroviaires, quais pétroliers et zones de stockage. Les députés ont échangé avec des travailleurs précaires, dénonçant la pénibilité de leurs conditions et l’absence de régularisation.
Ils ont aussi constaté la pollution causée par les conteneurs de marchandises périmées, résultant de la lenteur des procédures de destruction. Le système d’information moderne de la STAM a été présenté comme un levier de performance.
Enfin, les parlementaires ont réitéré leur volonté d’être à l’écoute de tous les acteurs du port et de collaborer avec les autorités locales.