Les jeunes médecins tunisiens ont annoncé une grève nationale de cinq jours et un boycott des stages, en l’absence de négociations sérieuses avec le ministère de la Santé. Ces mesures pourraient paralyser les hôpitaux universitaires à partir de juillet 2025.
L’Organisation tunisienne des jeunes médecins a révélé dans un communiqué, samedi, que les praticiens boycotteront le choix des lieux de stage à partir du 1er juillet 2025, couvrant toutes les spécialités, y compris la médecine familiale. Ils menacent de laisser les hôpitaux sans résidents si le ministère ne engage pas des discussions.
Cette décision fait suite à une marche nationale organisée vendredi, avec des dizaines de participants, accompagnée d’une grève générale dans les services hospitaliers et d’une suspension des activités académiques en médecine. Seules les urgences et les gardes de nuit ont été épargnées.
Des revendications salariales et structurelles
Les médecins réclament notamment :
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Une revalorisation de la prime de garde, actuellement fixée à 3 dinars/heure (non versée dans deux tiers des hôpitaux).
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Des critères objectifs pour l’accréditation des stages, sans dépendre de l’appréciation subjective des chefs de service.
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Une amélioration des conditions de travail pour éviter la fuite des compétences à l’étranger.
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Une réforme du système du service civil.
L’organisation exhorte le ministre de la Santé à agir rapidement pour éviter une crise majeure dans le secteur hospitalier.