Face à l’ampleur du gaspillage alimentaire en milieu urbain, la Tunisie s’engage dans une dynamique collective, mobilisant institutions publiques, acteurs locaux et jeunes entrepreneurs. La signature récente d’un accord entre la FAO et la Caisse des dépôts et consignations marque une étape clé dans la lutte contre ce phénomène, avec un accent particulier sur la jeunesse et l’innovation.
Un protocole d’accord a été signé entre la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en présence des représentants des municipalités de Tunis et de La Goulette. Cet accord vise à renforcer la lutte contre le gaspillage alimentaire en milieu urbain, en s’appuyant sur des actions concrètes et une approche partenariale.
L’accord s’inscrit dans le prolongement d’un projet lancé en 2023, doté d’un budget de 350 000 USD, qui cible la sensibilisation, la bonne gouvernance et la mise en œuvre d’actions pilotes dans les villes de Tunis et de La Goulette. L’objectif est de renforcer les capacités des jeunes à investir dans l’économie circulaire et à développer des solutions innovantes pour prévenir, réduire et gérer les pertes et gaspillages alimentaires. Selon la FAO, 76% des ménages de Tunis reconnaissent l’ampleur du problème, soulignant ainsi la nécessité d’une mobilisation collective.
Dans le cadre de ce partenariat, 50 cadres municipaux seront formés aux enjeux du développement durable et de la finance verte. Des jeunes entrepreneurs bénéficieront d’un accompagnement pour structurer leurs projets autour de modèles économiques durables. Dix projets à fort impact seront sélectionnés et trois initiatives prometteuses seront valorisées et soutenues.
Cette démarche s’inscrit dans la préparation d’une stratégie nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, qui sera adoptée d’ici septembre 2025. Cette stratégie, portée par l’Institut national de la consommation (INC), implique plusieurs ministères et vise à sensibiliser, impliquer tous les acteurs, intégrer la problématique dans les programmes éducatifs et mettre en place un cadre réglementaire spécifique.
En somme, la lutte contre le gaspillage alimentaire en Tunisie s’accélère, avec la signature de cet accord stratégique. L’accent est mis sur la formation, l’innovation et l’implication des jeunes, dans une démarche collective et structurante, en vue de bâtir des systèmes alimentaires urbains plus durables.