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Amine Aloulou vs Karim Ben Kahla Exode des cerveaux : L’économie tunisienne est-elle en péril ?

Mohamed Ali Ben Rejeb
2025/04/21 at 4:20 PM
par Mohamed Ali Ben Rejeb 11 Min Lecture
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Exode des cerveaux : L’économie tunisienne est-elle en péril ?

Selon le doyen des ingénieurs tunisiens, chaque jour, 20 ingénieurs quittent le pays. Toujours selon lui, 39 000 ingénieurs tunisiens sur un total de 90 000 ingénieurs inscrits à l’Ordre des ingénieurs ont quitté la Tunisie.

Dans un autre domaine, et selon le secrétaire général du Syndicat des médecins, près de 3000 médecins ont quitté le pays ces deux dernières années, dont 90% sont des jeunes praticiens, principalement dans des spécialités émergentes.

Dans le même cadre, et pour d’autres raisons, plusieurs hommes d’affaires tunisiens ont quitté le pays pour investir ailleurs.

Partant du fait que les piliers d’une économie sont l’expertise et l’investissement, l’exode massif des cerveaux et des hommes d’affaires pose un vrai problème. Et c’est précisément ce problème qu’on a essayé de traiter lors de ce match de l’Economiste Maghrébin.

On fera d’abord le constat, on s’arrêtera sur les causes et les conséquences et on cherchera des pistes pour des solutions à court et à long termes.

On le fera avec Amine Aloulou, président de l’Association des Tunisiens des Grandes Écoles (ATUGE) et Karim Ben Kahla, professeur d’université à l’Ecole supérieure de commerce de Tunis, ancien directeur de l’Institut supérieur de comptabilité et d’administration des entreprises (ISCAE) de Tunis et de l’Ecole doctorale d’économie et de gestion de l’université de La Manouba.

L’exode des cerveaux, est-ce simplement un mal ou un mal nécessaire ? Ce sont deux avis, même s’ils convergent sur l’importance du phénomène et divergent sur le qualificatif. Et c’est là tout l’intérêt de ce débat. Un débat passionnant, d’où ressort la nécessité de revoir nos priorités. C’est une remise en cause devenue plus qu’urgente, dans un contexte géopolitique des plus incertains.

L’exode des cerveaux, un problème 

Avant de nous arrêter sur les causes et les conséquences de l’exode des cerveaux et des hommes d’affaires, il faut faire le constat, définir la problématique en soi et se demander si le phénomène est vraiment un problème. Il faut dire que sur ce point, les avis divergent un peu.

Karim Ben Kahla : Un problème complexe

C’est un sujet qui touche l’avenir de la nation tunisienne. La nation tunisienne, c’est-à-dire d’où nous venons, où nous allons, et quelles sont les valeurs qui nous permettent de vivre ensemble.

Je pense que ce n’est pas un simple problème parmi d’autres, c’est le problème par excellence. S’il y a aujourd’hui un défi à relever, c’est celui de redonner confiance à ces jeunes, à ces investisseurs, de leur permettre d’envisager un avenir serein, dans un pays qui se construit. Si on n’y arrive plus, c’est qu’il y a vraiment un problème. Aujourd’hui, parfois, on a l’impression qu’il y a une forme de sauve-qui-peut, que le navire coule, si on peut utiliser cette image. Chacun essaie de s’en sortir avec les moyens du bord. Et l’État est satisfait parce que nos réserves en devises nous permettent de couvrir trois mois d’importation.

Et c’est précisément cela qui fait que c’est un problème complexe. Complexe parce qu’il y a plusieurs dimensions à prendre en compte : technique, économique, politique. Mais c’est aussi un sujet qui touche le vivre ensemble. On parle là de familles qui perdent leurs enfants. La « ghorba », comme on dit chez nous, n’a jamais été facile pour personne. Et en arrière-fond, si on veut théoriser un peu, il y a aussi la fameuse question de l’intérêt individuel et de l’intérêt général. Comment concilier l’intérêt des personnes avec l’intérêt de la nation, du pays ? Comment concilier l’intérêt individuel avec l’intérêt général ?

Pour conclure, faut-il encore rappeler qu’on ne connait pas vraiment l’ampleur du phénomène. Beaucoup de chiffres sont avancés, mais j’ai l’impression qu’il n’y a pas vraiment de statistiques fiables ni sur qui part, qui revient, combien ça coûte, ni sur le manque à gagner, parce qu’il y a aussi un manque à gagner important. Et puis, il y a un autre problème : chacun aborde la question à partir de sa propre expérience. En ce qui me concerne, par exemple, j’ai fait mes études en France, j’ai choisi de rentrer, donc quand je parle de ce problème, c’est toujours avec cette part de subjectivité de quelqu’un qui a choisi de rentrer. Cela dit et pour que les choses soient claires, je suis fier que des Tunisiens réussissent à l’étranger. Mais autant je suis fier de ces Tunisiens qui réussissent à l’étranger, autant je suis triste. Triste pour ce pays qui n’arrive pas à offrir un avenir à ses jeunes. Les questions que je me pose souvent sont les suivantes : Pourquoi partent-ils ? Pourquoi leur pays ne réussit-il pas à les retenir ? Pourquoi ne réussissent-ils pas en Tunisie ? Mais je pense aussi que ces jeunes qui réussissent à l’étranger sont une opportunité pour la Tunisie.

Amine Aloulou : Ce n’est pas un problème, c’est un phénomène

Tout d’abord, connait-on exactement le nombre de « cerveaux » qui ont quitté le pays ? Beaucoup de chiffres circulent. Récemment, par exemple, tout le monde s’est mis à parler des 40 mille ingénieurs qui ont quitté le pays sur les 90 mille que compte le pays. Le chiffre est erroné. D’abord, il y a plus de 90 mille ingénieurs en Tunisie. On parle là de ceux qui sont inscrits dans l’Ordre des ingénieurs. On pense qu’ils sont environ 150 mille. Selon nos estimations, il y en a autant qui ont quitté le pays. Ils seraient donc entre 150 et 200 mille. Donc, tout cela est à mettre en perspective.

Mais au-delà des chiffres, il faut se dire que les compétences tunisiennes sont appréciées un peu partout dans le monde : en Europe, en Amérique et plus récemment, dans les pays du Golfe. C’est un fait et c’est en ce sens que, contrairement à M. Karim Ben Kahla, je ne veux pas parler de problème, mais de phénomène. Et ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui. Par contre, sa prise de conscience dans notre pays est très récente. Très récente et très chargée émotionnellement.

On peut parler de ces flux de départs comme quelque chose de problématique, mais le problème n’est pas là. Ces départs sont un symptôme, des symptômes, l’un des symptômes parmi tant d’autres d’un pays qui n’a pas su s’adapter à son époque.

Je pense, personnellement, que la Tunisie est un  pays qui est resté figé dans le XXe siècle. C’est un pays qui a raté le virage de la mondialisation et qui est en train de rater tous les virages technologiques. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, notre jeunesse vit une situation de schizophrénie. Il y a un décalage entre les aspirations de ces jeunes et leur vie de tous les jours, entre ce qu’ils voient à l’école, sur les réseaux sociaux, sur Internet, dans un monde hyperconnecté, et ce qu’ils vivent dans un pays qui est resté recroquevillé sur lui-même, derrière des barrières protectionnistes qui ne protègent plus la Tunisie, mais seulement certaines rentes, certaines situations déjà établies. C’est une vue dépassée, surannée, celle d’un pays des années 60 qui vient d’avoir son indépendance et qui cherche à développer sa souveraineté nationale. Or, nous sommes aujourd’hui dans un monde globalisé, hyperconnecté.

C’est donc tout à fait normal que nos jeunes, dans cette situation de détresse, quittent le pays. Vous évoquez les cerveaux qui quittent le pays, il faut aussi parler de ces jeunes qui se jettent à la mer pour rejoindre l’Europe. C’est le même phénomène. La différence, c’est qu’il y a ceux qui ont fait des études et les autres, qui n’ont pas eu cette opportunité. Ceux que les pays d’accueil reçoivent à bras ouverts et ceux qui sont bannis. C’est là la seule différence.

Et là, je rejoins ce que vient de dire M. Karim Ben Kahla. On parle d’un pays qui est, aujourd’hui, incapable, pour diverses  raisons, de retenir ses jeunes. Mais c’est important de dire aussi que l’idée que l’herbe est plus verte ailleurs, que la réussite passe par le départ, est très enracinée dans la jeunesse. C’est une véritable culture nationale. On la trouve dans la musique, dans les œuvres d’art, dans les feuilletons télévisés, dans tout ce qu’on voit tous les jours, dans l’imaginaire de l’ensemble de la société. On pense tous que pour réussir, il faut partir ailleurs. Et ce n’est pas un hasard si tous les parents se saignent aujourd’hui pour que leurs enfants fassent des études, pratiquent des langues étrangères. Tous les parents, chez nous, riches ou pauvres, toutes les familles tunisiennes, investissent dans l’objectif que leur projet puisse devenir un projet d’exode pour leurs enfants.

Un malaise profond

Maintenant et au-delà de savoir si c’est un problème inquiétant et un phénomène prévisible, il faut, à ce stade, s’arrêter sur les causes. Qu’on cherche une vie meilleure, certes oui, mais il semble, selon nos interlocuteurs, que les causes sont plus profondes. On parle de système éducatif défaillant, d’une vision qui fait défaut…

L’intégralité de ce débat est disponible est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin numéro 916 du 26 mars au 9 avril 2025.

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MARQUÉE: Amine Aloulou, économie tunisienne, Karim Ben Kahla
Mohamed Ali Ben Rejeb 17 avril 2025
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