Une importante mobilisation citoyenne a eu lieu mardi 15 avril 2025 devant le Théâtre municipal, où de nombreux Tunisiens se sont rassemblés pour exprimer leur indignation et leur tristesse à la suite du drame survenu la veille à Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Cet accident tragique, provoqué par l’effondrement d’un mur au sein d’un établissement secondaire, a coûté la vie à trois élèves âgés de 18 à 19 ans et a fait deux blessés graves, déclenchant une vague d’émotion et de colère à travers tout le pays.
Les manifestants ont dénoncé la dégradation des infrastructures scolaires et la négligence persistante dont souffrent les régions de l’intérieur, pointant du doigt la responsabilité des autorités dans la prévention de tels drames. Des slogans et des pancartes ont mis en avant le sentiment d’abandon et d’injustice ressenti par la population, certains accusant l’État de privilégier la surveillance des réseaux sociaux au détriment de la sécurité des élèves dans les établissements scolaires.
Le drame de Mezzouna a également ravivé le débat sur l’égalité des chances et la nécessité d’une intervention rapide pour garantir la sécurité dans les écoles du pays. Des mouvements de protestation ont éclaté dans la ville de Mezzouna elle-même, où des routes ont été bloquées et des commerces fermés en signe de deuil et de colère
Face à l’ampleur de la tragédie, une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les responsabilités, et le directeur du lycée concerné a été placé en garde à vue dans l’attente des résultats de l’investigation. Ce drame met une nouvelle fois en lumière l’urgence de rénover les infrastructures éducatives et de renforcer les mécanismes de contrôle pour éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent.