Les Bourses asiatiques ont chuté ce lundi 3 février 2025 et les contrats à terme sur les actions américaines ont fortement baissé après que les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump sur le Canada, le Mexique et la Chine ont fait craindre une guerre commerciale de grande ampleur et porté atteinte à la croissance mondiale; avec une incidence sur le dollar.
Le dollar américain a ainsi atteint lundi un record face au yuan chinois dans les échanges offshore. Ainsi que son plus haut niveau face à la monnaie canadienne depuis 2003 et au peso mexicain depuis 2022.
L’indice Nikkei du Japon a chuté jusqu’à 2,3 % dans les premiers échanges. Et l’indice de référence australien – qui sert souvent de proxy pour les marchés chinois – a chuté de 2,66 %.
Quant aux actions de Hong Kong, qui comprennent les sociétés chinoises cotées en Bourse, elles ont chuté de 1,9 % après les vacances du Nouvel An lunaire.
Car, Trump a mis à exécution ses menaces d’imposer au Canada et au Mexique des droits de douane de 25 % et à la Chine une surtaxe de 10 %. Tout en les qualifiant de « nécessaires pour lutter contre le flux de migrants et de fentanyl aux États-Unis ».
Dans ce contexte, le Canada et le Mexique ont immédiatement promis des mesures de rétorsion. Tandis que la Chine a déclaré qu’elle contesterait les taxes imposées par Trump auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Par ailleurs, la décision de Trump est la première frappe d’une guerre commerciale mondiale destructrice. Laquelle pourrait entraîner une poussée de l’inflation aux États-Unis qui « viendrait encore plus vite et serait plus importante que ce que nous avions initialement prévu », a déclaré Paul Ashworth de Capital Economics.
Cependant, un modèle évaluant l’impact économique du plan tarifaire de Trump, élaboré par l’économiste en chef d’EY, Greg Daco, suggère que cela réduirait la croissance économique américaine de 1,5 point de pourcentage cette année. De même que le Canada et le Mexique seraient précipités dans la récession et que cela provoquerait une « stagflation » aux États-Unis.