L’élection du président libanais Joseph Aoun est perçue à travers le prisme des dynamiques géopolitiques régionales. Selon plusieurs Libanais interrogés, cette élection représente une surprise positive sur le plan politique, surtout face à la pression exercée par des acteurs étrangers pour qu’elle se réalise. Toutefois, cette pression n’a pas garanti un résultat immédiat pendant les deux dernières années, suscitant des doutes quant à la possibilité de cette élection.
Bien que certains considèrent l’élection comme une bonne nouvelle, elle n’est pas unanimement appréciée. Une partie des députés a voté contre lui, et même parmi ceux qui ont soutenu sa candidature, il existe un mécontentement quant au message véhiculé par son élection.
Le discours de Joseph Aoun a été bien reçu, reflétant une volonté d’éviter que le pays ne s’effondre sous l’influence d’intérêts étrangers ou face à des menaces extérieures, notamment d’Israël. La décision de réaffirmer la présence des maronites sur la scène politique libanaise en débloquant l’élection présidentielle envoie un signal aux sunnites et aux Russes : leur projet de gouverner sans les chrétiens n’est pas accepté par tous, y compris par les États-Unis.
Dans ce contexte géopolitique complexe, une certaine satisfaction semble émerger parmi la population. Cependant, il reste à déterminer si ce contentement se traduira par des actions concrètes. Actuellement, un optimisme prudent prévaut, avec l’espoir que les tensions se stabilisent à court terme. Néanmoins, des incidents sont encore à prévoir, et la normalisation de la situation pourrait prendre du temps. Malgré cela, une dynamique semble se dessiner pour établir au moins une accalmie durable dans la région.
Ainsi, l’élection de Joseph Aoun s’inscrit dans une volonté plus large de stabiliser le Liban tout en tenant compte des enjeux géopolitiques qui influencent le pays et ses relations avec ses voisins et partenaires internationaux.