Les travailleurs des grandes surfaces commerciales observeront une grève totale le samedi 28 septembre 2024, suite au refus de l’UTICA de signer le projet de convention collective sectorielle commune pour les grandes, moyennes et petites surfaces. En dépit de l’accord obtenu par la Chambre nationale concernée, cette décision a provoqué des tensions avec l’UGTT.
L’UGTT, par l’intermédiaire de ses Fédérations de la santé et du tourisme, a appelé à des manifestations pour dénoncer ce blocage. Selon l’organisation patronale, il n’est pas envisageable de contraindre une chambre à conclure un accord qui va à l’encontre des intérêts de son secteur.
Dans un communiqué, le patronat précise que son rôle consiste à signer l’approbation des chambres nationales concernées, et que la négociation collective repose sur la liberté de contractualisation. Ainsi, aucune partie ne peut être forcée à participer à des négociations ou à signer des accords sans son consentement.
Un accord a été trouvé pour diviser la convention collective en deux : une pour les cliniques privées, qui sera signée immédiatement, et l’autre pour les centres de dialyse, signée après les discussions avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM). La fédération générale de la santé de l’UGTT a été invitée à signer un projet de procès-verbal d’accord à ce sujet.
En ce qui concerne les grandes surfaces, l’organisation patronale a indiqué qu’elle ne voit pas d’inconvénient à valider la nouvelle convention, acceptée par la chambre nationale. Toutefois, le problème persiste avec l’intégration des petits espaces commerciaux, que la chambre nationale refuse, soutenant qu’ils n’ont pas été impliqués dans les négociations.
La fédération a appelé à la signature de la nouvelle convention pour ne pas priver les travailleurs des entreprises exploitant les grandes marques des avantages convenus. Elle a également rappelé que 35 conventions ont été signées sur 39, soit 90 %.
Les responsables de l’UGTT ont demandé une intervention urgente des autorités compétentes (ministère des affaires sociales et présidence du gouvernement) pour résoudre cette situation, tout en organisant des manifestations devant le ministère des affaires sociales et le siège du patronat les 25 et 26 septembre 2024.