Un rapport publié le 2 avril 2024 par Greenpeace Afrique et Greenpeace MENA révèle l’ampleur de la pollution de l’air en Afrique. De même qu’il identifie les principaux responsables et souligne les graves impacts sur la santé publique et l’environnement.
Il s’intitule : « Pollution de l’air en Afrique : les principaux coupables exposés ». Ce rapport donne un aperçu des sources de pollution de l’air dans la région et appelle à une action urgente pour atténuer la crise croissante.
Le rapport montre que l’exposition à la pollution atmosphérique est le deuxième facteur de risque de décès en Afrique, causant plus de 1,1 million de décès prématurés chaque année. L’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud sont désignés comme les pays les plus touchés, avec un lourd fardeau de morbidité dû à la pollution atmosphérique due aux combustibles fossiles.
En termes de principales sources de pollution, le rapport identifie les centrales thermiques comme les plus grands émetteurs de dioxyde d’azote (NO2) et de dioxyde de soufre (SO2) en Afrique. Neuf des dix plus grandes sources de NO2 se trouvent en Afrique du Sud et appartiennent au fournisseur d’électricité Eskom. En outre, deux des dix plus grands points chauds de SO2 se trouvent également en Afrique du Sud.
Effets sur la santé
L’exposition à la pollution atmosphérique a été associée à divers problèmes de santé, notamment les maladies cardiaques et pulmonaires, les problèmes de grossesse, les problèmes rénaux et le cancer. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le respect de ses directives sur la qualité de l’air pourrait entraîner des gains significatifs en termes d’espérance de vie.
Face à cette crise croissante, Greenpeace appelle les gouvernements africains à prendre des mesures proactives pour lutter contre la pollution atmosphérique. Cela comprend l’installation de dispositifs de surveillance de la qualité de l’air et l’accès aux données en temps réel pour permettre une action rapide.
Le rapport souligne également l’importance d’investir dans les technologies propres, en particulier dans le secteur de l’énergie, pour réduire les émissions de polluants atmosphériques.
Pour Fana Sibanyoni, militante de la région sud-africaine de Mpumalanga, « la pollution provenant des centrales électriques au charbon comme celles exploitées par Sasol dans notre région a non seulement endommagé notre santé et conduit à des maladies chroniques, mais a également gâché notre avenir et nous a laissés au chômage. Alors que les entreprises choisissent d’embaucher du personnel extérieur en invoquant notre “incapacité de travailler ».