Le militant démocrate et défenseur des droits de l’Homme, Khemaies Chammari, une des figures les plus marquantes de la gauche, vient de s’éteindre à l’âge de 81 ans.
En cette douloureuse épreuve, le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, a présenté, au nom de l’ensemble du gouvernement, ses vives condoléances et exprimé ses sincères sentiments de compassion à la famille du défunt, implorant le Tout-Puissant de l’entourer de sa miséricorde, lit-on dans un communiqué de la présidence du gouvernement.
Fervent militant des droits de l’Homme, Khemaies Chammari a occupé le poste de secrétaire général et vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, de 1981 à 1994, et de vice-président de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme, de 1983 à 1992.
Il a été un co-fondateur et membre de l’Institut arabe des droits de l’Homme de 1989 à 1994.
Député du Mouvement des démocrates socialistes (MDS), de 1994 à 1996, Khemaies Chammari a payé fort le tribut de son engagement politique. Il a été emprisonné à plusieurs reprises sous Bourguiba et Ben Ali pour des motifs politiques et d’opinion en 1966, 1968, 1981, 1987 et 1995, et a également subi l’exil.
Au lendemain de la révolution, Khemaies Chammari a été ambassadeur représentant permanent de Tunisie auprès de l’Unesco (de 2011 à 2013). Il fut ensuite élu membre de l’Instance Vérité et Dignité en 2014, avant de démissionner.
Le 10 décembre 2018, à l’occasion la célébration du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, Khemaies Chammari est décoré de l’Ordre national du mérite de la République tunisienne, « en reconnaissance de son parcours militant et pour sa contribution à la défense des droits de l’Homme et à la consolidation des principes de la démocratie ».
Il fut aussi récipiendaire du « Prix International de la Commission Consultative Française des Droits de l’Homme » en 1990 et du « Prix International des Droits de l’Homme de la ville de Nuremberg » (Allemagne) en 1997.
Paix à son âme.