Les autorités pénitentiaires de la prison civile des femmes de La Manouba, où est détenue Abir Moussi, ont été critiquées pour leur “laxisme” dans la fourniture d’une assistance médicale, selon Me Ali Bejaoui, membre du comité de défense de la présidente du Parti destourien Libre (PDL). Il a dénoncé un “vice majeur” tant sur le plan humain que procédural.
Lors d’une conférence de presse au siège du parti à Tunis, Me Bejaoui a souligné que la santé d’Abir Moussi s’est détériorée et que les demandes répétées de la défense pour prendre soin de sa situation n’ont été traitées que récemment.
Dans un communiqué publié le 8 décembre 2023, le collectif de défense de Moussi a déclaré que celle-ci souffre de douleurs depuis plusieurs semaines et a été transférée à l’hôpital Kassab pour consultation médicale spécialisée et des examens éventuels.
Me Bejaoui a également réaffirmé que le dossier de Mme Moussi est entaché de plusieurs “vices de procédure”, pouvant constituer une “corruption procédurale”. Il a cité des exemples de violations liées à l’autorisation d’ouvrir des enquêtes sur les dossiers d’audience, de saisie et de garde à vue.
De son côté, le membre du Comité de défense, Karim Krifa, a appelé le Parquet à apporter la « preuve tangible » que l’expert désigné aux fins de mener des expertises dans l’affaire de Moussi est inscrit sur la liste des experts judiciaires, promettant de notifier au ministère et au doyen des juges d’instruction des infractions « d’usurpation d’identité » constatées dans ce dossier.
Avec TAP