Bletchley Park, située au nord de Londres au Royaume-Uni, a accueilli le premier sommet international consacré à l’intelligence artificielle (IA). De ce conclave est sortie la « Déclaration de Bletchley Park » pour un développement sûr de l’IA, rapporte le site journaldemontreal.com.
L’histoire retiendra que, mercredi 1er novembre 2023, l’UE, les Etats-Unis, la Chine et une vingtaine de pays ont signé la Déclaration de Bletchley pour un développement « sûr » de l’IA.
En effet, et selon le journal canadien, les représentants de plusieurs pays « se sont mis d’accord sur le besoin urgent de comprendre et gérer collectivement les risques potentiels de l’IA à travers un nouvel effort mondial, visant à garantir que l’IA est développée et déployée de manière sûre et responsable ».
Et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, s’est félicité de « cette déclaration historique qui marque le début d’un nouvel effort mondial visant à renforcer la confiance du public dans l’IA, en veillant à ce qu’elle soit sûre ».
La ministre britannique de la Technologie, Michelle Donelan, renchérit en soulignant que « face au potentiel des modèles les plus avancés, comme le robot conversationnel ChatGPT, la Déclaration de Bletchley montre que, pour la première fois, le monde se réunit pour identifier le problème et mettre en avant ses opportunités ».
Toutefois, tient-elle à préciser, ce sommet « n’a pas pour objectif de poser les bases d’une législation mondiale; il doit servir à tracer une voie à suivre ».
Dans ce cadre, deux autres sommets internationaux sur l’IA se tiendront, en Corée du Sud puis en France.
Pour sa part, Elon Musk, qui a cofondé l’entreprise pionnière OpenAI en 2015, a plaidé mercredi pour qu’un « arbitre indépendant puisse sonner l’alarme s’il a des inquiétudes sur les évolutions de l’IA, l’une des plus grandes menaces qui pèsent sur l’Humanité ».
Même son de cloche du côté de la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, qui s’exprimait depuis l’ambassade américaine à Londres. Avant de rejoindre Bletchley Park jeudi, elle a averti sur d’éventuelles « menaces existentielles de l’IA, qui pourraient mettre en péril l’existence même de l’Humanité et, à plus court terme, des démocraties », selon Journal de Montréal.
Au passage, elle annonce la création d’un institut sur la sécurité de l’intelligence artificielle à Washington, comme au Royaume-Uni.
Tout ceci pour dire que le monde prend de plus en plus conscience des risques que l’IA pourrait engendrer pour l’humanité. Toutefois, on est loin d’une “loi mondiale“ en la matière.