Dans le sillage du président de la République, Kaïs Saïed, le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, estime lui aussi que toute réforme proposée par le Fonds monétaire international (FMI) ne doit pas franchir les « lignes rouges ».
Dans une interview accordée au Washington Post, jeudi 6 juillet 2023, le chef de la diplomatie tunisienne Nabil Ammar, évoque entre autres, les subventions. Tout en attirant l’attention sur des éventuelles répercussions sociales quant à l’application d’une telle réforme.
Au passage, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger rassure sur la poursuite des négociations avec l’institution de Bretton Woods.
D’ailleurs, il n’a pas manqué de rappeler que « la situation sociale est déjà tendue dans le pays ». Et le ministre d’expliquer que les principaux partenaires de la Tunisie « comprennent la situation du pays, notamment les plus proches par l’histoire et par la géographie, comme l’Italie ».
Il rappelle que « d’autres pays tuent les gens et ne subissent aucune pression ». Or, l’Etat tunisien, qui n’a pourtant tué personne, se trouve aujourd’hui harcelé et subit des pressions de toutes parts. Ainsi s’interroge en substance Nabil Ammar.
Répondant à une question sur la situation des ressortissants subsahariens en Tunisie, le ministre des Affaires étrangères déclare que les « maltraitances des migrants servent d’agenda pour les ONG ». Il estime que la maltraitance subie par les Subsahariens demeure des « cas isolés que suivent des mesures ». Les attaques contre eux en Tunisie ne sont pas « méthodiques », affirme-t-il.