Gérer la migration des travailleurs. C’est ce qui ressort du colloque organisé par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) récemment à Tunis.
L’objectif de l’OIM était de débattre des différentes possibilités de mieux garantir une migration organisée. Et ce, à travers les opportunités qu’elle propose aussi bien pour les travailleurs, les pays de destination que les pays d’origine.
Que ce soit en Tunisie ou en Italie, l’Organisation Internationale pour les Migrations met l’accent sur l’importance de la coopération entre les deux pays. Et ce, dans le but de mieux promouvoir des filières légales et régulières de migration de main-d’œuvre. Avec pour but de faire face à la migration irrégulière.
Il faut dire que depuis 2011, un grand nombre de jeunes et moins jeunes n’ont qu’un seul objectif: immigrer clandestinement. Aujourd’hui, il y a la possibilité de réagir autrement. Ainsi, à travers ce colloque, les panélistes ont mis l’accent sur l’importance de la formation professionnelle, voire même son renforcement. Ce qui permet d’offrir de nouvelles perspectives professionnelles dans le monde du travail aux futurs immigrés.
Faciliter la mobilité régulière
Par ailleurs, le projet Y-MED, vise la mise en oeuvre des stages auprès d’entreprises italiennes dans les Régions de Vénétie et de Latium, pour mieux faciliter la mobilité régulière ainsi que d’améliorer l’employabilité dans leurs pays d’origine respectifs à leur retour.
Rappelons que ce programme est mis en œuvre par l’OIM et financé par le Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale. En outre, ce projet s’adresse plus précisément aux jeunes du bassin méditerranéen originaires de la Tunisie, d’Egypte, et de la Libye.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2030, où il y a un grand intérêt de réaliser des objectifs de développement durable. A l’instar de l’éducation de qualité, l’égalité entre les sexes, le travail décent et la croissance économique; ainsi que la réduction des inégalités et le développement des partenariats pour la réalisation de ces objectifs.
Identifier des offres de stages
Plus encore une cérémonie a eu lieu où il était question d’identifier des offres de stages en Italie. Ce qui a permis de publier des offres de stage dans les structures publiques dans les pays d’origine, fournir une formation pré-départ dans le pays d’origine incluant formation en langue, soft-skills, garantir un stage de six mois auprès d’entreprises italiennes, faciliter le recrutement et la réintégration lors du retour dans le pays d’origine.
Il est à noter que la Chef Mission adjointe de l’OIM Tunisie a inauguré la cérémonie en présentant les chiffres clés du projet de l’édition précédente ainsi que les défis rencontrés.
A savoir l’ambassade d’Italie en Tunisie, les universités partenaires ainsi que la société Almaviva pour la qualité des services fournis en matière de cours d’italien. Ce qui garantira le marché de l’emploi via différentes formations menées par des consultants en soft skills ainsi qu’en techniques de recherche d’emploi dans le cadre du projet Y-MED.
De son côté, Luigi Selandari, le Chef de la Chancellerie Consulaire, auprès de l’Ambassade d’Italie en Tunisie a souligné l’importance de tels programmes pour les deux pays.
On note également que des représentants de différentes entreprises tunisiennes et italiennes ont assisté à la cérémonie.