- L’UGTT ne participera jamais au crime de la disparition des partis politiques
Au moment où le chef de l’Etat et ses partisans multiplient les déclarations optimistes concernant un prochain démarrage du dialogue national avec la participation des quatre composantes ayant pris part à celui de 2013/2014, comme l’a précisé Kaïs Saïed en personne, l’UGTT vient de faire tempérer les ardeurs.
« L’idée exprimée par le Président de la République quant à la fondation d’une nouvelle république est choquante car personne n’est en mesure d’effacer ce qui précède ou d’arracher les racines », a indiqué Sami Tahri, secrétaire général adjoint de la Centrale syndicale lors de son passage, aujourd’hui jeudi 5 mais 2022, sur les ondes de la Radio Express FM, avant d’enchaîner que l’Union ne participera, en aucune manière, à un crime consistant à tuer les partis politiques ».
Le responsable de l’UGTT affirme encore que la confusion entoure la situation générale dans le pays tout en considérant que le « danger domine tous les aspects de la vie nationale loin de toute clarté alors que l’UGTT exige la transparence et des réponses à nombre de questions restées en suspens… ».
Parlant des relations entre la présidence de la République et la Centrale syndicale, Sami Tahri a affirmé qu’il est très difficile de les définir dans la mesure où les rencontres entre les deux parties sont très rares, voire inexistantes.
Et de clamer avec force : « le chef de l’Etat parle de fondation alors que l’UGTT est pour la construction d’où l’incertitude quant à la tenue ou non du dialogue car nous sommes contre la disparition des partis. Plus encore, nous sommes persuadés qu’après l’élimination des partis, ce sera au tour des organisations et des associations de connaître le même sort. Ce qui est inacceptable pour l’Union qui n’admettra pas de se faire isoler de son environnement social, politique et sociétal »
Noureddine HLAOUI