La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a critiqué l’octroi par le gouvernement d’aides financières pour nombre d’établissements médiatiques audiovisuels touchés par la crise sanitaire. Et ce, sans respect des principes de la transparence, d’intégrité, d’équité et des normes d’objectivité.
La HAICA fait part de son refus de la “politique de discrimination” adoptée par le gouvernement dans l’octroi des aides financières aux médias. La HAICA publie ainsi une déclaration, aujourd’hui 7 juillet.
Par ailleurs, les radios associatives ont été ignorées. Et ce, malgré le caractère non lucratif de ces dernières et l’importance de leur rôle dans les régions marginalisées du point de vue médiatique. C’est ce que déplore l’instance. L’instance appelle donc le gouvernement à pallier ces dépassements et à attribuer des aides instantanées aux radios associatives.
En effet, la façon dont le gouvernement gère la situation financière difficile que connaissent plusieurs établissements médiatiques rappelle “la culture des avantages et des complaisances. Ouvrant la voie aux suspicions d’instrumentalisation, de manipulation et de mainmise sur le secteur”. Telles sont aussi les constatations de la HAICA. Elle regrette que cette méthode aille à l’encontre de la bonne gouvernance.
Le gouvernement œuvre, de manière délibérée, à exclure l’instance de régulation du traitement de plusieurs dossiers du secteur. Et à ne pas l’impliquer dans le processus de mise en place des normes fixant l’éligibilité aux aides financières. Ainsi estime l’instance.
Pour la HAICA, il s’agit d’une “détermination à contourner les instances constitutionnelles au motif qu’elles s’attachent à leur rôle de contre-pouvoir public”.
L’instance a, sur un autre plan, invité le gouvernement à examiner, avec le sérieux requis, sa proposition. Cette proposition consiste à créer un fonds de soutien à la qualité des contenus médiatiques. Et ce, dans le but de relier les aides aux objectifs d’amélioration des contenus et de manière à garantir l’indépendance des établissements médiatiques et un haut niveau de professionnalisme.
Avec TAP